L'incompréhension des restaurateurs face à la fermeture des établissements
La décision emblématique de cette semaine, dans le cadre de l'alerte maximale de l'épidémie Covid-19, est la fermeture des restaurants et bars du département à compter de ce vendredi soir, minuit. Une décision largement critiquée par une profession déjà lourdement impactée par la crise sanitaire et économique.
"On nous infantilise, on nous prend pour des débiles mentaux", souffle Audrey, gérante de la rôtisserie Le Mistral, à Jarry. Après les annonces nationales de fermeture dans le cadre de l'alerte maximale et la confirmation de l'entrée en vigueur à vendredi, minuit, par la préfecture, cette restauratrice ne cache pas son incompréhension. "Dans une salle de cinéma où il y a 800 personnes, pourquoi il n'y aurait pas de diffusion [virale] alors qu'il y en aurait dans un établissement comme le notre où on fait attention", déplore-t-elle.
Depuis les décisions officialisées par Olivier Véran et les déclinaisons locales d'Alexandre Rochatte, les professionnels ont le sentiment d'être de nouveau les victimes de ces restrictions préventives. Même si le préfet devrait autoriser la vente à emporter, cela reste insuffisant selon les professionnels. "Dans les restaurants, la salle c'est 90 %. On est contents de pouvoir faire 10 %, c'est déjà ça, mais on espère pouvoir rouvrir rapidement", illustre Thierry, gérant du restaurant TK House, à Destreland.
De même, la majorité des professionnels craignent un impact sur le mental général dans ce contexte viral et une baisse de fréquentation, même sur la vente à emporter.
Retrouvez le reportage de RCI.
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