Le click-and-collect ne fait pas l'unanimité à Destreland et Milenis
Pour compenser les pertes liées à la fermeture des galeries de Destreland et Milenis, la préfecture a autorisé la mise en place des "click-and-collect" et "call-and-collect" pour les commerçants. Toutefois, la mesure ne servira sans doute pas à compenser les pertes et peu sont ceux qui peuvent l'appliquer de manière optimale.
Un calme presque total et des rideaux baissés contrastent avec le tumulte habituel des deux grandes galeries commerçantes de l'archipel. Depuis le lundi 1er mars, les professionnels sont contraints de rester fermés, du moins de ne plus accueillir le public pour éviter les brassages de population. La mesure a été décidée par la préfecture, en application d'un décret national, pour faire face à la montée des cas de coronavirus dans le département.
Si la décision fait encore débat, les solutions ne font pas non plus l'unanimité. Pour compenser les pertes, les services de l'État ont autorisé la mise en place des "click-and-collect" et "call-and-collect" dans ces deux espaces, il s'agit du retrait en magasin de commandes pré-payées en ligne ou par téléphone, mais sa mise en application est délicate. L'immense majorité des commerces ne dispose pas d'un site marchand sur internet et investir dans un tel outil n'aurait pas de sens dans ce contexte de crise. Par ailleurs, selon ces professionnels, cette solution ne permettra de conserver qu'entre 5 % et 10 % d'un chiffre d'affaires traditionnel. Aujourd'hui, seulement une quinzaine d'enseignes a choisi une de ces solutions à distance sur les plus de 200 que comptent les deux galeries.
À titre d'exemple, parmi les entreprises rencontrées, seul Décathlon a pu mettre sur pied un site opérationnel pour le "click-and-collect", et ce en dernière minute ce jeudi, pour répondre à la demande croissante de ses clients. Son principal concurrent à Milenis, Go Sport, doit miser sur un service téléphonique pour écouler notamment un catalogue spécial sur les articles de fitness et musculation, prévu de longue date pour le 27 février, à l'avant-veille de la fermeture du 1er mars.
Commerçants et clients ne semblent pas convaincus de cette décision dans les galeries de ces deux centres commerciaux, comme le montre ce reportage de RCI.
Pour les professionnels, la mesure est inefficace, comme a pu le constater RCI lors de son reportage à Milenis et Destreland.
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