La FTPE alerte sur la dégradation des relations entre les TPE et le gouvernement

L'analyse globale de la santé des TPE est pour le moins sombre. Le climat des affaires est largement dégradé selon Alan Nagam, président de la FTPE. Une dynamique entamée il y a longtemps, qui s'accélère ces dernières années en raison, toujours selon le président, des décisions récentes prises par le gouvernement. 

Nous avons toujours alerté le gouvernement mais aussi les institutions locales, sur la situation réelle de l’économie en Guadeloupe qui est différente, nous devons absolument obtenir des lois différenciées et ce n’est pas la loi LODEOM qui va changer quoi que ce soit. Depuis 40 ans rien n’a changé, nous avons des dysfonctionnements sur l'aide sociale et fiscale, les difficultés bancaires, et les dernières lois n'ont fait que croître les difficultés en appauvrissant les très petites entreprises. J'estime qu'on assiste à la disparition, voire la mort des TPE. Le pays est moribond, rien ne se fait, c’est désastreux.

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L'apprentissage en question

Alors que l'étude nationale souligne l'enthousiasme des petits entrepreneurs vis-à-vis des dispositifs d'apprentissage et d'alternance, sur ce sujet, là encore, Alan Nagam est pessimiste. Il estime que les entreprises locales avaient déjà, auparavant, des dispositifs qui allaient dans ce sens, avant que la loi n'instaure un certain désordre.

Sur ce sujet, il faut préciser qu'auparavant nos jeunes actifs entraient dans le monde du travail par l'apprentissage surtout dans les métiers de bouche, de service et les métiers manuel. Nous avions déjà cette tradition. Désormais, la qualité des entreprises ne permet plus d’accueillir un jeune et de l’instruire correctement. Aujourd’hui, nous avions des jeunes à la mission locale ou autre qui ne trouvent pas d’entreprises pour les accueillir dans l’alternance ou l’apprentissage car notre économie est délétère et il est temps que nous en prenions conscience.

Le tableau est d'autant plus obscur que les TPE représentent jusqu'à 96% des entreprises de certains secteurs. En 2022, on comptait 33 000 entreprises de proximité (artisanales, commerciales, libérales) en Guadeloupe, dont 58 % environ relevaient du régime d’entreprise individuelle, incluant une large part de micro‑entrepreneurs.