La Chambre régionale des comptes invite le CTIG à revoir sa gestion
Les magistrats de la Chambre régionale des comptes pointent du doigt un budget insincère dont le déficit a été réévalué a plus de 3 millions d’euros et demandent de revoir la gestion même du CTIG.
Il faut réduire les dépenses de personnel au Comité du tourisme des îles de Guadeloupe (CTIG), c’est ce qui ressort d’un rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC).
Une augmentation de près de 18 % entre 2021 et 2022, c’est l'une des causes de cette situation financière dégradée au CTIG, avec un montant de la masse salariale qui s'explique par un ensemble d'avantages, comme des billets d'avion ou de croisière qui vont au-delà de ce qui est prévu par la réglementation ou les conventions en vigueur.
La conséquence de tout cela, ce sont « des comptes insincères qui masquent la situation réelle du comité par une gestion qui repose sur la cavalerie ».
Les préconisations de la CRC
Avec donc un déficit corrigé à plus de 3 millions d'euros qui représente près de 40 % des charges de personnel, la CRC préconise la mise en place de bonnes pratiques de gestion avec la correction des anomalies budgétaires et comptables.
Elle préconise également à la collectivité de réduire ses dépenses de personnel et ses charges à caractère général.
Et enfin, pour la chambre, l’établissement doit enfin optimiser ses recettes en développant une politique de commercialisation de prestations pour accroître ses recettes propres.
La réaction du groupe Péyi Guadeloupe
Une situation qui fait réagir le groupe Péyi Guadeloupe, qui pointe du doigt la menace qui pèse sur près de 11 emplois. Bernard Guillaume, président de Péyi Guadeloupe, fait part de son inquiétude.
Si tant est qu'il y ait un tel déficit, il peut y avoir effectivement un plan social. Je ne l'espère pas, évidemment. Mais enfin cas, il y a aussi une maîtrise de la masse salariale à avoir. Le rapport, moi, je l'ai lu assez en profondeur, il y a quand même un constat clair que le principal dérapage qui est constaté, c'est un dérapage de la masse salariale. Si tant est que l'activité le nécessite, il faut adapter le personnel, peut-être pas en personnel permanent.
Le président de Péyi Guadeloupe déplore le fait que les élus de l’opposition sont toujours prévenus quand le mal est fait
A ECOUTER Bernard Guillaume, président de Péyi Guadeloupe
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