En 2024, le marché de l'intérim marque le pas en Guadeloupe

Par 16/09/2025 - 10:49

Après trois années de croissance continue, le marché de l’intérim marque le pas en 2024 dans nos territoires. Selon les chiffres publiés par la DEETS, l’activité intérimaire recule de 2 % en équivalents temps plein (EETP), soit 2 461 postes, et de 2,8 % en nombre de contrats (65 107 signés).

    En 2024, le marché de l'intérim marque le pas en Guadeloupe

Si la baisse est réelle, elle reste plus modérée qu’au niveau national (-5,8 %) et moins marquée que dans d’autres départements d’outre-mer, comme La Réunion (-13,6 %). La Martinique, à l’inverse, connaît une progression notable (+6,8 %), tandis que la Guyane se maintient (+1,3 %).

En Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, l’intérim demeure concentré dans deux secteurs, la construction, qui représente 32,5 % de l’activité, mais recule légèrement (-3 %) et le commerce et la réparation automobile, qui pèsent 28,7 % des EETP et 46,1 % des contrats, avec une nette hausse en 2024 (+10,9 %).

Les services sont les plus touchés par le ralentissement (-12,7 %), tandis que l’industrie (16,7 % de l’activité) enregistre une baisse plus modérée (-3,7 %).

Missions plus longues

La durée moyenne des missions intérimaires s’établit à 2 semaines en 2024, un niveau supérieur à la moyenne des DROM (1,6 semaine) et légèrement au-dessus de la moyenne nationale (1,8). Les contrats les plus longs se trouvent dans la construction (5,8 semaines), tandis que le commerce reste caractérisé par des missions très courtes (1,2 semaine).

L’intérim reste sous-représenté dans notre économie : il ne compte que pour 0,3 % des contrats et EETP nationaux, alors que l’emploi salarié privé guadeloupéen pèse 0,4 % au niveau français. Le taux de recours local atteint 2,8 %, en deçà du niveau national (3,7 %).

Malgré le ralentissement observé, le marché local de l’intérim conserve un rôle central dans certains secteurs, en particulier la construction et le commerce. Sa relative sous-représentation par rapport à l'Hexagone s’explique en partie par le faible poids de l’industrie dans l’économie régionale.


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