Contrôle inopiné de l'application du bouclier qualité prix à Carrefour Destreland

Par 14/09/2024 - 11:08 • Mis à jour le 14/09/2024 - 11:22

Dispositif mis en avant par l'Etat dans la lutte contre la vie chère, le bouclier qualité prix est mal connu des consommateurs. Hier, les équipes de la DEETS ont procédé à un contrôle surprise de son application dans une grande surface de Guadeloupe.

    Contrôle inopiné de l'application du bouclier qualité prix à Carrefour Destreland

Visite surprise hier après-midi du directeur de cabinet du préfet Franck Dorge à Carrefour Destrelland. Les services de la direction de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (DEETS) ont procédé au contrôle de l'application du dispositif " BQP” le bouclier qualité prix dans le cadre de la lutte contre la vie chère sur notre territoire.

Manque de signalétique

Franck Dorge, le directeur de cabinet de la préfecture, a livré ses impressions au directeur de la grande surface :

Les agents de la dettes, on a fait le contrôle et je parle sous leur expertise. En termes de tarif, on est en dessous du tarif attendu. Normalement, c'est 314 euros. On est arrivé en caisse à 291 euros. Néanmoins certains produits sont normalement à un kilo et nous étions sur des quantités inférieures. Donc on avoisine plutôt des 300 €, ce qui est le prix affiché sur votre bouclier qualité-prix qui était de 297 euros. Donc sur ce prix-là, c'est plutôt positif. Modulo, quelques produits de substitution qui ont été mis parce qu'il y avait des ruptures de stock. On peut noter cependant une référence qui était au-dessus du prix, mais à contrario, plusieurs produits avaient des quantités supérieures. Par exemple, le chocolat à 100 grammes qui était à 200 grammes, le chocolat à poudre qui devait être à 400 grammes, qui était à 800 grammes, les pâtes qui n'étaient pas 500 grammes, mais un kilo. Donc, on a quelques produits qui étaient avec des poids qui étaient au-dessus. En revanche, Il y a des améliorations qui seraient nécessaires, notamment l'affichage du bouclier qualité-prix. C'est-à-dire pour se repérer dans les rayons. Je trouve que l'affichage n'est pas assez visible

C'est aussi ce que note Virginie Elisale, la cheffe des services de la direction de la concurrence et de la répression des fraudes :

Sur les prix, je pense que c'était plutôt positif. Des améliorations à faire sur la signalétique. Déjà, en soi, l'étiquette est un peu petite. Ce serait bien qu'elle soit plus grosse. Elle est souvent en bas des rayons, donc on la voit moins. Et pour certains produits, on n'avait pas de signalétique alors que le produit était bien présent. Pour d'autres produits, on avait l'étiquette, mais parfois, on n'avait pas la disponibilité. De suite, c'est vrai qu'en rayon, la personne qui nous accompagnait a mis un produit de substitution, mais si on n'avait pas été là, il n'y avait pas le produit

Deux contrôles par an

Virignie Elisale rappelle également les règles de contrôle du BQP :

On rend visite à chaque établissement deux fois par an. Donc, si lors d'un premier contrôle, il y a des soucis, on fait un avertissement, on indique ce qui ne va pas et normalement, au deuxième contrôle, on doit trouver des améliorations. En général, quand même, c'est globalement respecté. Ça dépend un peu des établissements

Quant à Laurent d'Auber, le directeur du hyper marché, il estime que ce sonnt des remarques pertinentes qui permettront d’améliorer le service pour la clientèle.

C'est vrai qu'il y a un gros travail de sélection de produits pour essayer de couvrir les unités de besoins des consommateurs. Par contre, ce qui est très dommage, c'est qu'on a le sentiment que c'est méconnu. Il y a des clients qui passent à côté parce qu'ils ne voient pas suffisamment le panneau de signalisation. Il n'y a pas assez de notoriété autour de cette démarche. Je pense qu'on a une vraie piste de réflexion et d'amélioration et vous pouvez compter sur nous. Quand on parle de produits entrée de gamme, on a quelquefois des recettes qui sont différentes que des recettes de produits de grandes marques. En revanche, il y a des compromis. Vous savez que chez nous, on a trois types de marques, des marques premier prix, des marques nationales et puis aussi des marques distributeurs. Ce sont des marques qui sont un bon compromis entre la qualité et le prix. Puis après, ce sont vraiment les arbitrages des clients en fonction de leur famille, de leur niveau de vie, Mais l'idée est quand même de proposer des produits pas chers et de bonne qualité à nos clients

La médiatisation de ce contrôle intervient alors qu'en Martinique, une association est mobilisée depuis 15 jours pour dénoncer le coût de la vie. Une mobilisation conjointe a d'ailleurs eu lieu le 1er septembre en Guadeloupe pour pointer du doigt la vie chère qui règne aussi sur l'Archipel.

 


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