Chocolats : des friandises qui commencent à coûter cher
À l’occasion de ces fêtes de Pâques, les consommateurs constatent une augmentation du prix du chocolat. Une situation qui s’explique par de fortes tensions sur la production mondiale.

En moyenne, l’augmentation moyenne du chocolat est estimée à 14%. Elle va jusqu’à 23% sur les produits de marque distributeur. Les artisans locaux supportent aussi le poids de cette inflation, mais pour le moment, les clients ne semblent pas vouloir lever le pied sur les achats, pour le bonheur d’Anne-Solène Pascal, gérante d’une chocolaterie locale.
Les clients ont l'air de jouer le jeu, c'est bien. Nous avons été obligés de répercuter, en partie, sur nos prix cette augmentation. On joue le jeu tant qu'on peut, parce que mon but c'est de durer.
Valoriser la production locale
Pour le moment, les clients acceptent la hausse car ils préfèrent un produit local au chocolat industrialisé qu’ils estiment moins savoureux et à l’origine douteuse.
Le chocolat industriel, on ne sait pas d’où ça vient. Il voyage beaucoup. C’est mieux d’acheter chez l’artisan pour la saveur, la découverte et l’assurance d’une bonne qualité.
De son côté, si les prix continuent d’augmenter, Anne-Solène ne pourra pas se tourner vers la production locale. La fève de Guadeloupe reste jusqu’à cinq fois plus chère que la fève qu’elle importe pour ses créations.
Même si nous travaillons au local, le prix restera élevé. Nous avons besoin de plus de producteurs de cacao. De plus, le cacao importé est produit dans des pays où la main d’œuvre n’est pas chère, ce qui n’est pas le cas ici, en Guadeloupe.
En effet, selon les données publiques, la Guadeloupe produit entre 3 et 5 tonnes de cacao par an, bien loin des 1.8 millions de tonnes produits par la Côte d’Ivoire en 2024.
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