Bruno Le Maire à la rencontre de Phytobôkaz et de chefs d’entreprises

Par 25/05/2023 - 20:33 • Mis à jour le 26/05/2023 - 10:33

Ce jeudi 25 mai, dans le cadre de sa visite en Guadeloupe, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire s’est rendu à Gourbeyre afin de découvrir le laboratoire Phytobôkaz. Son fondateur, le Dr Henri Joseph a présenté ses différents projets de recherches en cours avant un échange avec d’autres entrepreneurs.

    Bruno Le Maire à la rencontre de Phytobôkaz et de chefs d’entreprises
Bruno Le Maire en visite à Phytobôkaz. Photos et vidéos : Elodie Soupama

Le laboratoire Phytobôkaz créé en 2005 est actuellement en plein développement avec une nouvelle unité d’indigoterie. Un travail qu’a pu présenter dans le détail le Dr Henri Joseph au ministre de l’Économie Bruno Le Maire.

L’économie symbiotique à l’honneur

Le Dr Henri Joseph a démontré son savoir-faire basé sur les richesses naturelles de la Guadeloupe qui regorge de milliers d’espèces végétales, dont des plantes médicinales par exemple. Cette biodiversité est mise à l’honneur à travers les recherches que mène le Dr Henri Joseph. Moringa, Cerises Pays, Indigo, Dictane, le ministre de l’Économie a eu droit à une présentation de tous ces produits et de leurs pouvoirs.

phytobokaz

De quoi montrer la vision du Dr Henri Joseph basée sur l’économie symbiotique, à savoir l’économie du vivant qui part de la graine au produit fini. C’est le cas notamment de l’Indigo grâce auquel le Dr Henri Joseph a mis en place une unité de coloration naturelle pour le textile. Il en va de même pour le Curcuma ou encore les fleurs de Clitoria pour la coloration des cheveux. Les possibilités sont nombreuses que ce soit dans le cosmétique, le textile, ou encore la pharmacopée.

Je pense que cette utilisation des plantes faites par Phytobôkaz c’est l’avenir. Je trouve que c’est extrêmement prometteur, maintenant il faut arriver à développer cela à l’échelle industrielle, a dit le ministre.

Il s’est dit prêt à aider pour la mise en place de partenariat permettant à ce laboratoire de s’étendre et de toucher le marché national.

Être aidé, le fondateur du laboratoire Phytobôkaz est partant, en revanche, il ne veut pas voir trop grand. Dr Henri Joseph :

Il est plus pour les grands groupes. Moi, je suis plus pour les petits groupes, parce que la Guadeloupe small is beautiful*. La Guadeloupe est petite, il faut qu'on reste petit. Je préfère qu'il y ait 1 000 petits Phytobôkaz qu'un grand L'Oréal. Et ça, il faut que ça soit très clair, parce que quand il y aura 1 000 Phytobôkaz, il y aura des milliers de Guadeloupéens qui vont travailler dedans. Par contre, s'il y a un grand Phytobôkaz avec de grands groupes, à mon avis, il n’y aura pas beaucoup de Guadeloupéens.

*Ce qui est petit est beau

le maire joseph

Pourtant c’est bien cette idée que Bruno Le Maire défend pour la Guadeloupe : « comment passer à l’échelle supérieure ? ». Selon lui, il faut profiter de la transition énergétique pour ce faire et donner « un nouvel élan à la Guadeloupe ».

Mais avant d’en arriver là, il faut connaitre les besoins des entreprises.

Lever les freins des entrepreneurs

entrepreneurs

Quelques chefs d’entreprise avaient fait le déplacement à Gourbeyre pour échanger avec le ministre. Installés dans les jardins de Phytobôkaz, entre la cannelle et la vanille, tous ont pris la parole. Tantôt pour exprimer la nécessité de respecter les spécificités du territoire par exemple. C’est ce qu’a exprimé Edouard Aubery, dirigeant de Jus de fruits caraïbes :

On travaille fort en Guadeloupe et il y a des spécificités territoriales en Guadeloupe qu’il faut respecter. Il y a beaucoup de potentiel encore à aller chercher et à mettre en valeur dans cette île.

Si pour ce dernier le ministre s’est montré rassurant, Jean-Philippe Gabourg, directeur de TOP Caraïbes a lui manifesté son inquiétude quant à l’idée de réformer l’octroi de mer évoqué par Bruno Le Maire.

L'octroi de mer, c'est un outil, peut-être qu'il faut le réformer. Peut-être qu'il faut repenser certains taux, mais en tout cas, le différentiel qui est existant pour les secteurs où il y a une production locale, est nécessaire et doit être maintenu, voire renforcé.

Après avoir écouté chaque entrepreneur, Bruno Le Maire a tenu à manifester son soutien à ces derniers. Même s’il n’est pas en mesure de leur apporter des réponses concrètes dans l’immédiat, il a affirmé qu’il y travaillera. Écoutez sa réaction :

Ce vendredi le ministre terminera sa visite par réunion avec les représentants des assureurs sur les enjeux d’assurance et d’assurabilité dans le contexte de changement climatique. Il se rendra ensuite en Martinique.

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