Bourse aux ressources: bientôt un site internet pour l'échange de déchets entre entreprises
Lancé mardi au World Trade Center, à Jarry, le programme "Ecologie Industrielle et territoriale" pourrait révolutionner le système de consommation local en mettant en rapport les entreprises qui ont des déchets afin qu'elles se les échangent et éviter l'exportation de déchets et rationnaliser l'importation de matières premières.
Mercredi matin, la démarche EIT, pour Ecologie Industrielle et Territoriale, a été présentée au public, en présence de gros investisseurs de la structure Synergîle, un pôle d'innovation qui promeut une façon plus verte de faire des affaires. Parmi ses investisseurs et principaux initiateurs, le Grand Port Maritime. Yves Salin, Président du Directoire part d'un constat simple et paradoxal à la fois. Le Port de la Guadeloupe par lequel transite 95 % des marchandises qui rentrent et sortent de l'archipel, 220 000 conteneurs en entrée et sortie par an, est le 5e port au niveau national par ces volumes, a été placé au beau milieu de la zone la plus vulnérable de la Guadeloupe, la plus exposée au changement climatique à laquelle l'activité du port participe. Alors, changer les modes de fonctionnement devient un enjeu majeur: réduire les distances d'échanges, inciter les entreprises à échanger entre elles les marchandises et les déchets au lieu de les renvoyer pour traitement. Le Grand Port Maritime participe à hauteur de 45 000 euros sur trois ans à Synergîles pour favoriser ces échanges au niveau local
Yves Salin, président du Directoire du Grand Port Maritime interrogé par Stéphanie Sérac
L'industrie de la canne: un exemple concret et très ancien
Sur place, lors de cette réunion, un autre patron peut donner une lecture précise de ce que veut dire: récupérer ses déchets. C'est Sylvain Icart, le directeur général délégué de Gardel. Depuis le début, la canne produit zéro déchets. Tout est réutilisé, de la bagasse, aux cendres de celle-ci, à l'eau de la canne. Tout est fait dans cette industrie pour réduire les intrants, les surcoûts. Et si, une bourse aux ressources (pour prendre le contre-pied de l'appellation déchets) permettait aux entreprises plus petites de s'échanger des matières destinées normalement à être réexpédiées vers l'hexagone pour traitement?
Ecoutez le reportage de Stéphanie Sérac
Et ceci n'est qu'une partie des actions qui seront menées par Synergîles qui va continuer tous ces mois-ci la sensibilisation auprès des entreprises locales.
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