Agrivoltaïque : l'inquiétude des élus de Marie-Galante

C’est un véritable marathon qui s’est tenu ce jeudi soir à Saint-Louis où le conseil municipal a duré près de 6h. A l'ordre du jour au point numéro 2 : la présentation du projet agrivoltaïque de la zone de Ménard.

Il s'agit d'un projet, piloté par la SAS Marie-Galante, présidé par Maryse Etzol, la présidente de la CCMG et par la CNR, la compagnie Nationale du Rhône.

L'agrivoltaïque est une culture étagée qui associe une production d'électricité photovoltaïque et une production agricole sur une même surface. La coexistence de panneaux solaires et de cultures implique un partage de la lumière entre ces deux types de production. Ce type de culture a vu le jour dans les années 80, très répandu en Asie, il est fréquemment utilisé dans la production de fruits en Europe.

Le projet devrait s’étendre sur une zone de 16 hectares à Ménard.

L'inquiétude des élus 

Ce projet suscite d’ores et déjà l’ire de l’opposition municipale. Camille Pélage le qualifie même de « verrue ». Il estime en effet que le site de Ménard est l'un des plus beaux de l'île de Marie-Galante et que ce projet risque de pénaliser le développement touristique de la commune de Saint-Louis.

Par ailleurs Camille Pelage s’inquiète que ces plans n’aient pas été évoqués lors de la présentation du DIVD, le projet île durable de la communauté de communes.

Jacques Cornano, le maire de Saint-Louis souhaite qu’un comité de pilotage soit mis en place pour approfondir la question et lever les interrogations sur ce projet agrovoltaïque.

Jean Marc Pasbeau, le directeur de cabinet de la présidente de la CCMG, a tenu à se montrer rassurant. Selon lui, il s'agit pour les élus communautaires, une nouvelle opportunité d’offrir une réponses aux difficultés économiques et démographiques que rencontre l’ile de Marie-Galante.