2,1 millions de passagers sont passés par Pôle Caraïbes en 2023
L'année 2023 a été une année de croissance pour l'aéroport de Guadeloupe même si disparition d'Air Antilles a eu un effet sur les résultats de fin d'année. Elle marque également les 10 ans d'existence de la SAGPC.
L’an dernier, l’activité de la Société Aéroportuaire Guadeloupe Pôle Caraïbe a permis de se rapprocher des chiffres de 2019 (avant la crise Covid). Plus de 2 151 000 passagers ont été transportés avec plus de 23 250 mouvements commerciaux (vols) et une augmentation du fret de 25%.
Air Caraïbes, Air France et Corsair forment le trio de tête des compagnies en activité en 2023. Les axes de Paris, Fort-de-France, Saint Martin et surtout Montréal portent la croissance de l'aéroport.
Pour Alain Bièvre, le président du directoire de la SAGPC, le bilan de l'année 2023 est assurément positif :
Il y a eu deux années difficiles. En 2020 et 2021, on a perdu la moitié de notre trafic. Mais depuis la fin du premier semestre 2022, la reprise est là et donc la croissance a été très forte. Et aujourd'hui, nous sommes à plus de 85 % du trafic que l'on faisait en 2019. Bien évidemment, notre ambition, notre souhait et notre vœu en ce début d'année, c'est de retrouver très rapidement le trafic qu'on avait avant la crise. C'est à dire presque 2,5 millions de passagers par an. En 2023, on a quand même enregistré une croissance au près de 4 % du trafic par rapport à 2022. Donc la dynamique se poursuit
Le coup dur Air Antilles
La liquidation d'Air Antilles a tout de même eu un impact sur les résultats de l'aéroport
C'est vrai que la disparition d'un opérateur très important comme Air Antilles a un peu dégradé nos résultats de fin d'année. Mais n'empêche qu'on cumule sur l'intégralité de l'année 2023. La croissance est là, on est mieux qu'elle soit plus forte. En tout cas, ce qu'on espère en 2024, c'est qu'on continue cette croissance et qu'on puisse de nouveau arriver au seuil de 2,5 millions de passagers.
La transformation d'Air Antilles en une nouvelle compagnie est suivie de près par le directoire de l'aéroport guadeloupéen qui a du ajuster son budget
Pour l'instant, la nouvelle compagnie qui va remplacer n'a pas encore démarré ses opérations. Comme on dit, on ne vend pas la peau de l'ours. On a été très prudents dans nos prévisions budgétaires. Mais nous, ce qu'on espère, c'est qu'effectivement il y ait une vraie dynamique qui sera mise en place avec un CTIG qui a été entièrement refondé, qui va pouvoir reprendre les actions de promotion. On a des contacts qu'on avait avant la crise, vu qu'on a renoué avec des compagnies potentielles, que ce soit sur le long courrier, que ce soit sur des vols régionaux. Tous les ingrédients sont là pour que 2024 soit une belle année, même si nous préférons rester prudent au niveau budget
Objectif Amérique du Nord
La SAGPC espère atteindre ses objectifs en visant notamment les destinations de l'Amérique du Nord. Un marché porteur et qui pourrait répondre aux préoccupations écologiques des voyageurs.
On voit que les résultats sont là. Quand on voit Air Canada qui a fait plus 65 % pour voir ce qu'il faisait avant la crise. Le potentiel de l'Amérique du Nord, il est là, plus que jamais là et il faut effectivement qu'on l'exploite. L'autre élément aussi, dans le contexte de développement durable qu'on connaît tous, c'est que l'empreinte carbone pour aller aux États-Unis est beaucoup moins élevée que pour aller en Europe. Un jour, le consommateur y fera attention. Donc c'est vrai que le trafic moyen courrier ou le trafic régional, ce sont des secteurs qu'il faut soutenir et qu'il faut développer le temps que l'aéroport, que le secteur aérien aussi accélère et réussisse sa transition écologique. Il faut que le transport aérien soit plus vertueux, soit plus propre, soit plus vert. Ça prendra quelques années, mais en attendant, effectivement, il y a des secteurs touristiques, des marchés potentiels sur lesquels effectivement l'empreinte carbone est moins élevée
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