Le Label Art Contemporain Guadeloupe est lancé
Ce label initié par la Région Guadeloupe vise à soutenir le marché et le développement des arts visuels en Guadeloupe mais aussi à favoriser le réseau des artistes, afin de créer une véritable force économique.
Ce matin, la région Guadeloupe a officiellement lancé le Label Art Contemporain Guadeloupe à l’atelier de Samuel Mazaniello, artiste-plasticien à Morne-à-L’eau.
Ce label vise à soutenir le développement d’un marché des arts visuels sur l’ensemble du territoire ou encore à professionnaliser le secteur en permettant aux artistes de développer leurs activités économiques.
Pour l’occasion, la région Guadeloupe a présenté les 10 lauréats retenus dans le cadre de ce premier appel à projets pour l’installation ou l’amélioration d’ateliers et galeries.
Les précisions d’Ary Chalus, le président de Région :
Aujourd'hui, c'était une rencontre avec les artistes peintres. Je me suis déjà déplacé chez une bonne vingtaine d’entre eux, sur toute la Guadeloupe, avec qui nous avons travaillé, monté effectivement des projets, lancé des appels à projets pour pouvoir les accompagner. Les artistes peintres, ce sont aussi des chefs d'entreprises, on l'oublie. Et aujourd'hui, on a voulu chez monsieur Mazaniello, leur réunir tous ces artistes pour remettre une dizaine de labels à ces personnes qui permettra d'avoir une plus grande visibilité, mais aussi pouvoir se mettre sur la route de l'art visuel. Donc, nous sommes vraiment très contents de ce travail réalisé par Jean-Claude Nelson, mon vice-président, et madame Vestry, c'est la directrice de la culture. C'est un début. Il faudrait que nous puissions continuer. Il y a des secteurs qu'on abandonne trop souvent en Guadeloupe et nous, on veut mettre tout le monde en avant
Structurer un parcours touristique
Ce label vise également à structurer un parcours touristique autour des arts visuels en Guadeloupe. Jean-Claude Nelson, président de la commission culture de la Région Guadeloupe, en dit davantage.
C'est un plus, premièrement, pour les artistes, parce qu'on a voulu permettre d'identifier les acteurs qui sont sur le terrain. On a voulu aussi faire en sorte qu'il y ait une mutualisation des moyens, c'est-à-dire que monsieur Mazaniello, en améliorant sa structure, peut aussi recevoir d'autres plasticiens afin de pouvoir travailler et exposer. Ce sont des lieux de démonstration, ce sont des lieux qui vont permettre aussi de recevoir un public tout ou de scolaire pour la transmission. Mais c'est aussi, pour nous, l'idée que c'est une véritable économie. Ce label est accompagné d'une subvention, bien sûr, qui va pouvoir permettre à ces plasticiens d'améliorer leur structure, d'améliorer leurs conditions de travail, mais aussi d'améliorer leurs conditions d'accueil. Et nous, nous veillerons à ce que d'autres lieux soient labellisés pour qu'il y ait un circuit touristique, le tourisme culturel
À l’occasion du lancement de ce Label, 10 lauréats ont été retenus dans le cadre de ce premier appel à projet pour l’installation ou l’amélioration d’ateliers et galeries.
Samuel Mazaniello, artiste-plasticien, en fait parti. Tout comme Joëlle Ferly , artiste et représentante de L'Artocarpe.
C'est la reconnaissance, à mon avis, de deux choses. D'une part, l'appréciation et l'appellation d'art contemporain qui, comme je l'ai annoncé au moment de la remise, n'était pas quelque chose qui était bienvenu en Guadeloupe. À mon retour, en 2008, certains me disaient très clairement que l'art contemporain, ça vient d'ailleurs, qu'il ne faut pas ramener ça ici, qu'il nous faut absolument développer l'art de chez nous, etc. En ce qui me concerne, je peux précisément tracer l'historique de comment il y a eu ce terme adopté ici en Guadeloupe. Le label Art Contemporain reconnaît la valorisation de l'art contemporain depuis ses créateurs guadeloupéens ou basés en Guadeloupe. Et ça, c'est une grande chose. La deuxième chose, c'est qu'à partir de cette synergie mise en place par la région Guadeloupe, il va y avoir la possibilité d'une construction d'un réseau qui existait déjà de manière informelle. Entre nous, artistes, on se connaît quasiment tous, mais là, cette reconnaissance va être d'une part privilégiée mais aussi valorisée pour l'extérieur.
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