David Romuald, journaliste guadeloupéen et maintenant citoyen du Bénin

Le gouvernement béninois, dans le cadre de sa politique culturelle et mémorielle, a promulgué, en novembre 2024, un décret d’application d’une loi qui permet aux afrodescendants de demander leur nationalité béninoise. Pour candidater, il faut avoir plus de 18 ans, être ressortissant d’un état non-africain et apporter la preuve de son afro-descendance.

Parmi les premiers candidats à recevoir leur nouvelle nationalité, la chanteuse américaine Ciara, mais aussi un guadeloupéen entrepreneur, concepteur d’événement et directeur de la revue Rolling Stone Africa David Romuald. Cette démarche, pour lui qui voyage entre l’Europe, la Guadeloupe et l’Afrique, allait de soi.

Cela fait pas mal d’années que je voyage en Afrique, la relation entre les Antilles et l’Afrique est solide. Cela faisait sens de devenir Béninois. Le pays reconnaît la traite négrière et je pense qu’il est important de faire ce retour aux sources et découvrir la culture africaine.

Resserrer des liens anciens

L’obtention de la nationalité continue une dynamique commencée il y a longtemps par les échanges culturels et qui a connu un nouveau souffle par la magie des réseaux sociaux.

Ayant grandi en Europe, nous avons eu le partage de culture avec nos amis africains, désormais la nouvelle génération doit resserrer les liens, que ce soit au niveau culturel, pour le sport, la mode, les créateurs, voire même au niveau culinaire, où d’ailleurs, il existe des similitudes avec des mets africains. Le rôle des médias est d’unir et c’est ce que nous voulons faire à Rolling Stone Afrique.

La stabilisation politique de plusieurs nations d’Afrique, aidée par la jeunesse de la population a permis une mondialisation de plusieurs courants artistiques.

L’apport de la diaspora vient ancrer ces mouvements tout en participant au travail diplomatique du Bénin.

Interview de David Romuald