Bordeaux ne veut plus occulter son passé négrier
Ce lundi, Bordeaux a célébré la journée internationale pour l'abolition de l'esclavage. Une statue "mémorielle" et des plaques explicatives ont été dévoilés.
Une sculpture mémorielle et des plaques explicatives ont été dévoilés ce lundi à Bordeaux à l’occasion de la journée internationale pour l’abolition de l’esclavage.
La ville continue de renouer lentement avec son passé négrier et de faire ce travail mémoriel sur cette période honteuse de son histoire. Entre les XVIIe et XIXe siècles, Bordeaux était en effet l’un des principaux ports français dans le commerce triangulaire. La ville s’est considérablement enrichie avec environ 500 expéditions, soit près de 150 000 personnes déportées sur un total de 1,4 million au départ de la France.
Une période longtemps occultée mais il y a dix ans, des salles sur l’esclavage et la traite négrière ont été ouvertes au Musée d’Aquitaine. La ville est également membre fondateur de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.
Ce lundi, l’artiste réunionnaise Sandrine Plante-Rougeol a donc révélé au public la statue qu’elle a réalisé. Un arbre métallique à trois branches qui représente le commerce triangulaire. Sur chacune des branches, pendent trois cerclages de tonneaux de vin qui font référence à la capitale girondine et aux cales des bateaux négriers et dans lesquels on retrouve des têtes d’homme pour symboliser, la douleur, la peur et l’abandon. Six plaques explicatives ont également été dévoilées ce lundi. Elles seront installées dans les rues de la ville portant les noms de Bordelais négriers afin d’expliquer leur parcours.
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