Eau : "Le poids des impayés ne représente que 3 à 5%"

Par 08/09/2016 - 20:42 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:20

L'eau de Martinique est chère. Et depuis trois jours, nombreux sont ceux qui s'intéressent à la structure de ce prix. Après le poids des salaires des agents de l'eau, le part des factures impayées et leur prise en charge par ceux qui payent a été avancé comme l'une des raisons de ce fort coût. Une hypothèse rejetée en bloc par les fermiers et notamment par Odyssi dont son directeur général est intervenu en direct sur notre antenne ce jeudi matin (8 septembre 2016).

    Eau : "Le poids des impayés ne représente que 3 à 5%"
Le prix de l'eau en Martinique est élevé. Le prix moyen du mètre cube est même le deuxième plus élevé de France tous départements confondus.

La publication d'une étude sur ce coût commandée par l'Office de l'Eau, qui rappelons le ne fixe pas les prix, et les interprétations qui en ont été tirées ont mis le feu au lac. Ainsi dans un premier temps, les salaires des agents des services d'eau ont été pointés du doigt.

C'est ensuite la part des impayés qui a été mis en avant. Certains estimaient qu'ils représentaient 50% des factures. Une analyse formellement contestée sur notre antenne par Jean-Max Caurenson-Beaudu, le directeur général d'Odyssi. Selon lui les impayés ne représenteraient que 3 à 5% du volume des factures.

Le dirigeant de la régie communautaire de distribution d'eau évoque plusieurs facteurs constitutifs du prix élevé de l'eau. La production et notamment le pompage seraient plus onéreux en Martinique que dans l'Hexagone. Il n'élude également pas la question des salaires. Par ailleurs un programme d'investissement très lourd de maintenance du réseau. Et de comparer la situation de notre île avec celle de la Guadeloupe où certes l'eau est moins chère mais le réseau particulièrement vétuste.

Ecoutez l'interview de Jean-Max Caurenson-Beaudu, il répond à Béatrice Vandevoorde :


Ce jeudi (8 septembre 2016) l'émission "C'est à vous" avec Rodrigue vous donne la parole à partir de 15 heures sur le prix de l'eau.

À lire également