Un surveillant agressé par un détenu au centre pénitentiaire de Baie-Mahault

Par 26/12/2023 - 10:08

Un détenu qui refusait de regagner sa cellule a agressé un surveillant, hier (25 décembre), au centre pénitentiaire de Baie-Mahault, le mordant, notamment, à l’oreille.

    Un surveillant agressé par un détenu au centre pénitentiaire de Baie-Mahault
Le détenu, qui refusait de regagner sa cellule, s'en est pris violemment à l'un des surveillants.

Un surveillant a été victime d’une grave agression, hier (lundi 25 décembre), au centre pénitentiaire de Baie-Mahault.

Un détenu réfractaire l’a mordu à l’oreille, causant une blessure sanglante. Il aurait, par ailleurs, reçu plusieurs coups de ciseaux, un au niveau du bras et un au niveau de la poitrine.

Fort heureusement, le gilet pare-lame que portait le surveillant a fait son office. La victime a été transportée aux urgences.

Eric Pétilaire, secrétaire régional de la CGTG pénitentiaire en Guadeloupe, revient sur les circonstances de cette agression.

Concrètement, c'est un détenu qui a refusé l'ordre du surveillant d'étage, qui lui a demandé de regagner sa cellule. Des collègues sont intervenus en renfort et c’est là qu’il est passé à l’acte et qu’il a agressé notre collègue.

Le secrétaire régional de la CGTG pénitentiaire demande à ce que des mesures soient prises pour éloigner les détenus souffrant de graves troubles mentaux, afin de protéger les agents. 

Ça fait de nombreuses années que nous tirons la sonnette d'alarme, tous syndicats confondus, sur le nombre de détenus qui ont des troubles psychologiques, qui se retrouvent en prison. Et nous demandons qu'on puisse aujourd'hui prendre ce phénomène en compte et créer ce qu'on appelle dans notre langage des UHSA (NDLR unités hospitalières spécialement aménagées) qui permettront de soigner ces gens-là et hors la prison.

Pour Eric Pétilaire, il est grand temps de trouver des solutions.

Nous tenons à attirer l'attention de toutes les personnes qui sont responsables de la sécurité en Guadeloupe. Nous parlons du préfet, nous parlons du procureur, nous parlons de toutes les personnes qui prennent des décisions au niveau judiciaire, ça ne peut plus durer. Il va falloir s'asseoir autour d'une table et trouver une solution pour des personnes qui ont des troubles mentaux.

 

 


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