Coopération régionale dans la Caraïbe : « politique mais pas économique »
Les auditions de la délégation sénatoriale aux Outre-mer sur la coopération régionale se poursuivent. Hier (mardi 2 avril), les sénateurs ont entendu les acteurs économiques Business France et la Fédération des Entreprises d'Outre-mer (Fedom).
La délégation sénatoriale aux Outre-mer a poursuivi ses travaux hier (mardi 2 avril- sur la coopération régionale avec plusieurs auditions dont celle de la Fedom, la Fédération des Entreprises d'Outre-mer.
Son président, Hervé Mariton, a estimé devant les parlementaires que si la coopération régionale fonctionne sur le plan politique, on ne peut pas en dire autant pour le secteur économique.
Il y a donc une relation politique assez régulière entre les élus des territoires et leurs environnements régionaux. Les conséquences économiques de ces échanges sont beaucoup plus discrètes. La coopération régionale est clairement un sujet politique. Ça devrait sans doute être davantage un sujet économique. Et, à la fois, ce n’est pas le premier sujet de mes adhérents. La dimension économique n’est pas la première dimension régionale pour les acteurs régionaux et, en particulier, les élus des territoires concernés. C’est une réalité
Quid de l'usage de l'anglais ?
Un peu plus tôt, dans la journée, la délégation sénatoriale s’était aussi interrogée sur la non-maîtrise de certaines langues comme l'anglais, en se demandant si cela pouvait être un frein au développement des Outre-mer dans leur environnement régional ?
La délégation a, en tout cas, posé la question. Et, dans le cadre de ses travaux sur la coopération régionale, elle a notamment auditionné Business France, qui accompagne les entreprises françaises à l'international.
Pour Johann Remaud, directeur Outre-mer de l'agence, cette non-maîtrise supposée n'est plus un frein réel.
C’est un problème qui tend quand même à s’atténuer. On le voit à travers les entreprises que l’on peut accompagner. C’était un frein réel il y a 5 - 10 ans au développement à l’international depuis les Outre-Mer. Aujourd’hui, nous avons une génération d’entrepreneurs qui n’a pas de difficultés avec l’anglais ou, en tout cas, qui le maîtrisent suffisamment pour pouvoir se projeter à l’international. Cela veut dire aussi que l’on a des générations, en local, qui sont en capacité de pouvoir travailler assez confortablement en anglais. Le frein réel, aujourd’hui, il est de pouvoir avoir des compagnies maritimes régionales. Il y a malheureusement eu pas mal d’initiatives, depuis 20 ans, qui n’aboutissent pas