6 ans après le séisme, Haïti tente difficilement de se relever
Par Karl LORAND
12/01/2016 - 16:46
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:26
Antilles
Six ans après le séisme qui a ravagé Port-au-Prince le 12 janvier 2010, le pays s’apprête à commémorer une tragédie qui a fait plus de 200 mille morts ! Malgré les années qui se sont écoulées et les milliards de dollars déversés par la communauté internationale, le constat est clair : les mesures politiques restent totalement insuffisantes face un risque sismique qui - lui - reste toujours aussi important. Un sismologue haïtien tire la sonnette d’alarme.
Le sismologue haitien Claude Prépetit reconnaît que des avancées ont été
réalisées depuis 2010 : une cartographie des risques a été établie; une
étude du micro-zonage sismique de l'agglomération de Port-au-Prince a
permis de montrer les types de sols existants avant d’envisager la
reconstruction de la capitale.
Dans le nord du pays - une zone à haut risque - la cartographie a également été faite. Désormais, plus de 130 sites de géodésie spatiale par GPS sont mesurés régulièrement. Il en ressort que le département du centre, que l'on croyait plus tranquille, se déforme également et présente lui aussi un risque.
Les mauvaises habitudes persistent dans le BTP
Le problème est que ces informations n'ont pas changé les mauvaises habitudes prises dans le secteur du BTP ! Un Code de construction a bien été établi en 2012 mais personne ne se chargerait de le faire respecter. Les collectivités territoriales étaient censées s'approprier ces données et les consulter avant que les mairies ne délivrent les permis de construire mais le constat de Claude Prépetit ne laisse que peu d’espoir : si un séisme de magnitude dépassant les 7 sur l’échelle de Richter se reproduisait aujourd’hui, il est très vraisemblable que les dégâts et le nombre de victimes serait toujours aussi importants.
Un quotidien difficile
Sur place le quotidien des haïtiens est toujours catastrophique. "Le pays ne va pas bien. Les gens continuent à vivre, étant un peuple fort ils surmontent les épreuves...Il n'y a pas vraiment de grand changement... Jusqu'à présent nous n'avons pas de palais. Les préoccupations actuelles de nos dirigeants sont les élections, le pouvoir", déplore Jého, un photographe, qui avec son oeil professionnel a couvert les différents événements qui ont secoué le pays ces dernières années.
Audrey Ollon et Pascale Lavenaire
Dans le nord du pays - une zone à haut risque - la cartographie a également été faite. Désormais, plus de 130 sites de géodésie spatiale par GPS sont mesurés régulièrement. Il en ressort que le département du centre, que l'on croyait plus tranquille, se déforme également et présente lui aussi un risque.
Les mauvaises habitudes persistent dans le BTP
Le problème est que ces informations n'ont pas changé les mauvaises habitudes prises dans le secteur du BTP ! Un Code de construction a bien été établi en 2012 mais personne ne se chargerait de le faire respecter. Les collectivités territoriales étaient censées s'approprier ces données et les consulter avant que les mairies ne délivrent les permis de construire mais le constat de Claude Prépetit ne laisse que peu d’espoir : si un séisme de magnitude dépassant les 7 sur l’échelle de Richter se reproduisait aujourd’hui, il est très vraisemblable que les dégâts et le nombre de victimes serait toujours aussi importants.
Un quotidien difficile
Sur place le quotidien des haïtiens est toujours catastrophique. "Le pays ne va pas bien. Les gens continuent à vivre, étant un peuple fort ils surmontent les épreuves...Il n'y a pas vraiment de grand changement... Jusqu'à présent nous n'avons pas de palais. Les préoccupations actuelles de nos dirigeants sont les élections, le pouvoir", déplore Jého, un photographe, qui avec son oeil professionnel a couvert les différents événements qui ont secoué le pays ces dernières années.
Audrey Ollon et Pascale Lavenaire