Prise d'otage d'un directeur de prison par un guadeloupéen
Par Aline DRUELLE
09/09/2015 - 18:23
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:31
Antilles
Fabrice Boromée, un détenu guadeloupéen depuis quatre ans dans l'Hexagone, a pris en otage le directeur adjoint d'une prison près de Lens pendant plus de trois heures avant de se rendre.
C'est vers 11h ce matin, dans la maison centrale de Vendin-le-Vieil située
près de Lens dans le Pas-de-Calais, que Fabrice Boromée a pris en otage le
directeur adjoint de l'établissement où il était arrivé en mai dernier.
Retranché avec lui dans la salle des audiences du quartier d'isolement, le
détenu était armé d'un couteau récupéré à la cantine de la prison et
aiguisé.
A 14h30, le détenu a accepté de se rendre, après négociations. "Le directeur adjoint n'a subi aucune violence physique", a assuré la direction de la prison.
La revendication de Fabrice Boromée est l'obtention d'un transfert, en Guadeloupe d'où il est originaire, ou au moins en région parisienne. Mais la situation est difficile car le détenu de 34 ans, multirécidiviste, est considéré comme dangereux. Condamné à de la prison ferme pour des faits de violences et de vols, la première fois en 2004, il s'est retrouvé interdit de séjour en Guadeloupe, sa peine est aussi passée de 8 à 28 ans de détention, en raison de plusieurs incidents. Notamment fin 2013, alors qu'il était incarcéré en Basse-Normandie dans un centre ultra-sécurisé, Fabrice Boromée avait pris en otage un gardien avec un co-détenu. Au final, le guadeloupéen, transféré dans l'Hexagone en 2011, est passé par plus de 80 établissements pénitentiaires, placé la plupart du temps en isolement.
Placé en garde à vue, il devrait être jugé d'ici la fin de semaine en comparution immédiate et risque à nouveau, en plus d'un énième transfert, de voir sa peine encore alourdie.
Aline Druelle
A 14h30, le détenu a accepté de se rendre, après négociations. "Le directeur adjoint n'a subi aucune violence physique", a assuré la direction de la prison.
La revendication de Fabrice Boromée est l'obtention d'un transfert, en Guadeloupe d'où il est originaire, ou au moins en région parisienne. Mais la situation est difficile car le détenu de 34 ans, multirécidiviste, est considéré comme dangereux. Condamné à de la prison ferme pour des faits de violences et de vols, la première fois en 2004, il s'est retrouvé interdit de séjour en Guadeloupe, sa peine est aussi passée de 8 à 28 ans de détention, en raison de plusieurs incidents. Notamment fin 2013, alors qu'il était incarcéré en Basse-Normandie dans un centre ultra-sécurisé, Fabrice Boromée avait pris en otage un gardien avec un co-détenu. Au final, le guadeloupéen, transféré dans l'Hexagone en 2011, est passé par plus de 80 établissements pénitentiaires, placé la plupart du temps en isolement.
Placé en garde à vue, il devrait être jugé d'ici la fin de semaine en comparution immédiate et risque à nouveau, en plus d'un énième transfert, de voir sa peine encore alourdie.
Aline Druelle