Prolifération des sargasses : une étude écarte l'hypothèse des fleuves
Une étude coordonnée par le LEGOS, le laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales visait à évaluer le rôle des grands fleuves tropicaux sur le phénomène de prolifération massive des Sargasses qui affecte l'océan Atlantique. Les conclusions des scientifiques écartent l'hypothèse selon laquelle les fleuves joueraient un rôle dans ces arrivages massifs d'algues brunes.
Selon les chercheurs, les résultats de cette étude corroborent les récentes découvertes selon lesquelles les changements hydrologiques ne sont pas à l’origine de la prolifération des sargasses. En utilisant des mesures à long terme des rejets, in situ et par satellite sur les trois plus grands fleuves du monde, l’Amazone, l’Orénoque et le Congo, les scientifiques indiquent ne pas avoir trouver de preuves claires que les flux de nutriments ont pu avoir augmenté massivement au cours des 15 dernières années.
Par ailleurs, en se basant sur l’année 2017, ils estiment que seuls 10% de la biomasse des Sargasses se trouvaient dans les régions sous l'influence du panache fluvial c’est-à-dire, les eaux côtières impactées par les apports des cours d’eau. En outre, d’après les chercheurs, les observations réalisées grâce aux satellites suggèrent que les principaux panaches des fleuves de l'Atlantique ont subi une diminution de la biomasse de phytoplancton au cours des deux dernières décennies.
En conclusion, pour eux, il faudrait doit une meilleure connaissance des sources de nutriments qui permettent la croissance des sargasses et du phytoplancton dans la région.
L’étude coordonnée par le LEGOS, le laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales a réuni plusieurs organismes de recherche en France à l’instar de l’Institut des sciences de la terre d’Orléans, l’Institut méditerranéen d’océanologie, Géosciences Environnement Toulouse, NEMO R1D et LOCEAN, le Laboratoire d'Océanographie et du Climat : Expérimentations et Approches Numériques ; mais également à l’étranger avec le concours de l’université Marien Ngouabi de Brazzaville au Congo, l’université fédérale d’Amazonas au Brésil et le département d’océanographie physique de Mexico.
