La direction d'Air Antilles et d'Air Guyane déclare la cessation de paiement du groupe aérien
Le groupe aérien CAIRE survivra-t-il à cette nouvelle crise sociale ? La direction assure avoir lancé une procédure de cessation de paiement. L'entreprise risque un redressement judiciaire ou pire, la liquidation.
"C'est au juge de décider", répond le PDG du groupe Care, Eric Koury. Il affirme ne pas détenir de réponse à cette heure. Peu loquace depuis le début du conflit, il assure que la compagnie a été gravement touchée par la crise sanitaire.
Elle n'a réalisé que 50 % de son chiffre d'affaires sur cette période. Le groupe aérien s'est beaucoup endetté sur cette période, générant des PGE, prêts garantis de l'État, des dettes fiscales, sociales, etc.
En octobre 2022, la compagnie Air Guyane avait pourtant bénéficié d'une délégation de services publics améliorée de 10 millions d'euros, 8,5 millions d'euros de la CTG, la collectivité territoriale de Guyane et 1,5 million de l'État.
300 emplois
En 2023, l'entreprise était même rentrée dans une phase de reprise et des négociations ont été engagées avec l'État. "Nous étions sur le point de mettre en place un plan de restructuration de notre dette pour garantir la pérennité de l'entreprise", relate le PDG de la compagnie, mais "il fallait démontrer que l'entreprise était capable de se renflouer pour sauver les 300 emplois, ce n'était pas le moment de faire des grèves" regrette-t-il.
Pour rappel, la première grève a eu lieu aux Antilles en décembre 2022. Depuis 12 jours, Air Antilles et Air Guyane sont paralysées par une grève des pilotes. Une conflit qui devrait prendre une autre ampleur. Aujourd'hui, un préavis de grève a été déposé également aux Antilles par un autre syndicat des PNC, des Personnels Navigants Commerciaux, comprenant les hôtesses de l'air et les stewards.
