Violences et racket en prison
Par Rinsy Xieng
16/04/2015 - 17:31
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:37
Guadeloupe
Décidément, les violences se multiplient en prison au point d'inquiéter. Nous évoquions déjà précédemment, des agressions filmées et publiées dans l’enceinte du centre de Baie-Mahault. Au tribunal correctionnel ce mercredi, 5 détenus étaient jugés en comparution immédiate pour avoir poignardé un nouvel arrivant.
Encore une vidéo mais cette fois tout à fait officielle
puisqu’elle a été enregistrée via les caméras de surveillance du centre.
On y voit 5 détenus pourchasser un nouveau dans les coursives. Après un
coup de pied, la victime chute violemment et se cogne la tête contre
l’escalier. Les agresseurs profitent de son état pour lui asséner une
dizaine de coups de pics dans le dos. Evacué avec un pronostic vital
engagé, l’homme s’en sortira tout de même. Jugés en comparution immédiate,
la bande devait s’expliquer sur cette scène d’une violence inouïe. Ils
n’ont parlé que de « petits problèmes » sans entrer dans les détails.
Racket organisé impliquant les familles
Selon le jeune homme ciblé, le groupe voulait le racketter mais il aurait refusé et s’est ainsi vu blacklisté. Pire, c’est avec un téléphone portable que le gang aurait opéré, la victime devait appeler sa famille à l’extérieur et faire livrer à un complice son véhicule, ses bijoux et 10.000€ en espèces. Une pratique digne des scénarios les plus mafieux. Lors du visionnage du film pendant l’audience, un des prévenus interrogé a déclaré que la scène était effrayante, peut-on le croire quand on sait qu’il y a participé ? Avocats et magistrats se sont entendus pour dire qu’il existe un réel disfonctionnement au sein de cette prison. Le substitut du procureur a même évoqué une zone de non droit, il a requis 8 ans pour chacun et 5 ans d’interdiction du département afin de casser la bande. Le tribunal a prononcé des peines allant de 2 à 5 ans supplémentaires.
Des agressions souvent filmées
Ces derniers jours déjà, la prison de Fond Sarail était sous le feu des projecteurs. Une vidéo illicite circulait sur les réseaux sociaux. On y voyait un jeune détenu, fraîchement débarqué, blessé au bras et tâché de sang. Son tort, être le cousin d'un autre jeune avec qui les gangs auraient un problème à l'exterieur. Un lien de parenté pourtant démenti par la victime sur la vidéo. Comment certains détenus peuvent-ils avoir accès à des smartphones et internet clandestinement ? Un problème qui persiste et qui inquiète les autorités mais aussi les familles de détenus et de victimes.
Rinsy Xieng
Racket organisé impliquant les familles
Selon le jeune homme ciblé, le groupe voulait le racketter mais il aurait refusé et s’est ainsi vu blacklisté. Pire, c’est avec un téléphone portable que le gang aurait opéré, la victime devait appeler sa famille à l’extérieur et faire livrer à un complice son véhicule, ses bijoux et 10.000€ en espèces. Une pratique digne des scénarios les plus mafieux. Lors du visionnage du film pendant l’audience, un des prévenus interrogé a déclaré que la scène était effrayante, peut-on le croire quand on sait qu’il y a participé ? Avocats et magistrats se sont entendus pour dire qu’il existe un réel disfonctionnement au sein de cette prison. Le substitut du procureur a même évoqué une zone de non droit, il a requis 8 ans pour chacun et 5 ans d’interdiction du département afin de casser la bande. Le tribunal a prononcé des peines allant de 2 à 5 ans supplémentaires.
Des agressions souvent filmées
Ces derniers jours déjà, la prison de Fond Sarail était sous le feu des projecteurs. Une vidéo illicite circulait sur les réseaux sociaux. On y voyait un jeune détenu, fraîchement débarqué, blessé au bras et tâché de sang. Son tort, être le cousin d'un autre jeune avec qui les gangs auraient un problème à l'exterieur. Un lien de parenté pourtant démenti par la victime sur la vidéo. Comment certains détenus peuvent-ils avoir accès à des smartphones et internet clandestinement ? Un problème qui persiste et qui inquiète les autorités mais aussi les familles de détenus et de victimes.
Rinsy Xieng