Cannabis : "Il n’est pas du tout question ni de dépénaliser ni de légaliser"
Par Xavier CHEVALIER
07/08/2015 - 18:59
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:33
Martinique
Nouvelles saisie de drogue en Martinique ! Cette fois c’est sur presque une demi-tonne que les enquêteurs ont mis la main. La résine de cannabis était cachée à l’intérieure d’un véhicule neuf sur un porte conteneurs. L’enquête se poursuit.
Lundi 3 août, les autorités ont intercepté une livraison de drogue de 404
kg de résine de cannabis.
Eric Corbaux, le Procureur de la République à Fort-de-France explique qu’il s’agit «d’une saisie historique » en Martinique, que la technique utilisée est celle du « Rip off » et que deux kilos de cannabis peuvent s‘échanger contre un kilo de cocaïne.
"Les notions de complicités je pense que c’est tout l’intérêt de l’enquête judiciaire. "
Mickaêl Lachaux, le Directeur des Opérations Douanières en Martinique, revient sur les détails de l’opération : « C’est une opération qui s’est montée très rapidement puisque l’information nous est arrivée simplement quelques jours avant la montée de ce dispositif. Nous avons la chance de disposer d’équipes cynophiles anti-stup particulièrement performantes qui nous ont permis à la fois de pouvoir faire en sorte que les voitures puissent être déchargées du roulier sans trop de difficultés mais aussi de pouvoir trouver rapidement et de sécuriser la marchandise et la scène de crime pour que la police judicaire puisse travailler derrière. Alors immédiatement, le véhicule a été momentanément isolé par la douane et ensuite c’est la police judiciaire. D’après les premiers éléments de l’enquête, le propriétaire du véhicule neuf n’avait rien à voir avec le trafic. Le véhicule a donc été restitué et se retrouvera immanquablement un jour dans une concession.
Les notions de complicités je pense que c’est tout l’intérêt de l’enquête judiciaire. Cette voiture elle a un cheminement : elle sort d’une usine en Allemagne, elle arrive en France, elle arrive dans un port français qui est le Havre. Elle est chargée dans un bateau, elle arrive en Martinique puis elle va être livrée dans une concession automobile de Martinique. Il faut qu’avant que la voiture soit livrée en concession que la marchandise soit retirée. On peut penser qu’à un moment donné, quelqu’un devait intervenir sur cette chaîne logistique ».
"Malgré le fait que le cannabis reste l’une des drogues illicites les plus appréciée, elle n’est pas moins nocive contrairement à ce que pense le grand public"
Cette saisie inquiète les personnes qui luttent tout au long de l’année contre la toxicomanie et le trafic de drogue. David Gradel, formateur au Centre Interministériel de Formation Anti-Drogue (CIFAD) rappelle que même si la résine de cannabis est le produit stupéfiant le plus consommé, il n’en reste pas moins très dangereux : « Contrairement à ce que beaucoup de gens peuvent penser en Martinique ou ailleurs, même en France, c’est que malgré le fait que le cannabis reste l’une des drogues illicites les plus appréciée, elle n’est pas moins nocive contrairement à ce que pense le grand public, il faut simplement savoir que lors de ces 10 dernières années, le nombre de personnes qui s’est fait soigner des troubles liés à l’usage de ces substances a considérablement augmentés Le cannabis est une substance psychoactive. En faire usage c’est une conduite addictive, punie aujourd’hui d’un an d’emprisonnement et de 3750 euros d’amende. Qu’on le veuille ou non c’est comme cela. La politique française en matière de drogue s’inscrit dans une politique plus de préventions des risques. Aujourd’hui, il n’est pas du tout question ni de dépénaliser ni de légaliser surtout que tous ces pays qui aujourd’hui ont pour certains dépénalisé ou pour d’autres légalisé l’usage de cette substance ne sont pas revenues pour dire que effectivement il y avait beaucoup moins de problèmes sanitaires ou de santé publique chez eux ».
Xavier Chevalier et Pascal Michaux
Eric Corbaux, le Procureur de la République à Fort-de-France explique qu’il s’agit «d’une saisie historique » en Martinique, que la technique utilisée est celle du « Rip off » et que deux kilos de cannabis peuvent s‘échanger contre un kilo de cocaïne.
"Les notions de complicités je pense que c’est tout l’intérêt de l’enquête judiciaire. "
Mickaêl Lachaux, le Directeur des Opérations Douanières en Martinique, revient sur les détails de l’opération : « C’est une opération qui s’est montée très rapidement puisque l’information nous est arrivée simplement quelques jours avant la montée de ce dispositif. Nous avons la chance de disposer d’équipes cynophiles anti-stup particulièrement performantes qui nous ont permis à la fois de pouvoir faire en sorte que les voitures puissent être déchargées du roulier sans trop de difficultés mais aussi de pouvoir trouver rapidement et de sécuriser la marchandise et la scène de crime pour que la police judicaire puisse travailler derrière. Alors immédiatement, le véhicule a été momentanément isolé par la douane et ensuite c’est la police judiciaire. D’après les premiers éléments de l’enquête, le propriétaire du véhicule neuf n’avait rien à voir avec le trafic. Le véhicule a donc été restitué et se retrouvera immanquablement un jour dans une concession.
Les notions de complicités je pense que c’est tout l’intérêt de l’enquête judiciaire. Cette voiture elle a un cheminement : elle sort d’une usine en Allemagne, elle arrive en France, elle arrive dans un port français qui est le Havre. Elle est chargée dans un bateau, elle arrive en Martinique puis elle va être livrée dans une concession automobile de Martinique. Il faut qu’avant que la voiture soit livrée en concession que la marchandise soit retirée. On peut penser qu’à un moment donné, quelqu’un devait intervenir sur cette chaîne logistique ».
"Malgré le fait que le cannabis reste l’une des drogues illicites les plus appréciée, elle n’est pas moins nocive contrairement à ce que pense le grand public"
Cette saisie inquiète les personnes qui luttent tout au long de l’année contre la toxicomanie et le trafic de drogue. David Gradel, formateur au Centre Interministériel de Formation Anti-Drogue (CIFAD) rappelle que même si la résine de cannabis est le produit stupéfiant le plus consommé, il n’en reste pas moins très dangereux : « Contrairement à ce que beaucoup de gens peuvent penser en Martinique ou ailleurs, même en France, c’est que malgré le fait que le cannabis reste l’une des drogues illicites les plus appréciée, elle n’est pas moins nocive contrairement à ce que pense le grand public, il faut simplement savoir que lors de ces 10 dernières années, le nombre de personnes qui s’est fait soigner des troubles liés à l’usage de ces substances a considérablement augmentés Le cannabis est une substance psychoactive. En faire usage c’est une conduite addictive, punie aujourd’hui d’un an d’emprisonnement et de 3750 euros d’amende. Qu’on le veuille ou non c’est comme cela. La politique française en matière de drogue s’inscrit dans une politique plus de préventions des risques. Aujourd’hui, il n’est pas du tout question ni de dépénaliser ni de légaliser surtout que tous ces pays qui aujourd’hui ont pour certains dépénalisé ou pour d’autres légalisé l’usage de cette substance ne sont pas revenues pour dire que effectivement il y avait beaucoup moins de problèmes sanitaires ou de santé publique chez eux ».
Xavier Chevalier et Pascal Michaux