Il y a t-il un risque de radicalisation aux Antilles ?
Par Karl LORAND
20/11/2015 - 19:21
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:28
Martinique
Quel est le risque réel d'une menace terroriste aux Antilles ? C'est la question que de nombreuses personnes se posent notamment depuis l'élargissement de l'état d'urgence à 7 régions d'Outremer. La Martinique et la Guadeloupe sont concernés depuis 2 jours.
Ces chiffres qui émanent du rapport fait au nom de la commission d’enquête
sur la surveillance des filières et des individus djihadistes ont été
rendus publics au mois de juin dernier.
Deux éléments attirent notre attention dans ce document de près de 500 pages. D’abord des chiffres… 9 personnes en Martinique. 8 en Guadeloupe et 63 à la Réunion; ces chiffres représentent les personnes signalées comme présentant un risque de radicalisation. Il ne s’agit pas de fiches S. Mais leur signalement est bien recensé par les autorités. Pour Christian Vainqueur, secrétaire national de SGP-FO délégué aux outre-mer, le risque existe bel et bien. "Nous avons très bien que nos jeunes sont fragiles et qu'ils peuvent être attirés par toute forme de radicalisation. Nous savons aussi que nous avons des jeunes qui sont partis faire le jihad en Syrie, c'est la raison pour laquelle nous avons levé le ton", a t-il indiqué.
La question qui reste pour le moment sans réponse est la suivante : Que veut dire exactement ce risque de radicalisation ? Le député qui préside cette commission, Eric Ciotti, n’a pas encore donné suite à nos demandes d’interview. La seconde chose qui interpelle c’est la présence de la Martinique dans une des analyses de ce document. Selon le chercheur Samir Amghar, le salafisme représente le mouvement bénéficiant du plus grand nombre de conversions religieuses et 20 à 30 % des salafistes sont des convertis. L’origine ethnique de ces derniers s’avère variée, puisque, selon M. Samir Amghar "ce sont des Français de l’hexagone, des Camerounais, des Congolais, des Zaïrois, des Réunionnais ou des Martiniquais. Ils se convertissent au salafisme car celui-ci défend une vision rigoriste de l’islam".
Audrey Ollon et Florin Hossu
Deux éléments attirent notre attention dans ce document de près de 500 pages. D’abord des chiffres… 9 personnes en Martinique. 8 en Guadeloupe et 63 à la Réunion; ces chiffres représentent les personnes signalées comme présentant un risque de radicalisation. Il ne s’agit pas de fiches S. Mais leur signalement est bien recensé par les autorités. Pour Christian Vainqueur, secrétaire national de SGP-FO délégué aux outre-mer, le risque existe bel et bien. "Nous avons très bien que nos jeunes sont fragiles et qu'ils peuvent être attirés par toute forme de radicalisation. Nous savons aussi que nous avons des jeunes qui sont partis faire le jihad en Syrie, c'est la raison pour laquelle nous avons levé le ton", a t-il indiqué.
La question qui reste pour le moment sans réponse est la suivante : Que veut dire exactement ce risque de radicalisation ? Le député qui préside cette commission, Eric Ciotti, n’a pas encore donné suite à nos demandes d’interview. La seconde chose qui interpelle c’est la présence de la Martinique dans une des analyses de ce document. Selon le chercheur Samir Amghar, le salafisme représente le mouvement bénéficiant du plus grand nombre de conversions religieuses et 20 à 30 % des salafistes sont des convertis. L’origine ethnique de ces derniers s’avère variée, puisque, selon M. Samir Amghar "ce sont des Français de l’hexagone, des Camerounais, des Congolais, des Zaïrois, des Réunionnais ou des Martiniquais. Ils se convertissent au salafisme car celui-ci défend une vision rigoriste de l’islam".
Audrey Ollon et Florin Hossu