Un ancien directeur perd tout après avoir sombré dans le crack
Une singulière affaire était présentée ce vendredi (20 décembre) devant le tribunal correctionnel. Celle d’un homme, hautement diplômé, père de famille, qui a connu une déchéance fulgurante en seulement 1 an. En cause ? Le crack. Ancien responsable d’une chaîne d’opticiens en Guadeloupe, il s’est retrouvé après un accident de la vie, à commettre des vols pour se payer ses doses. Il a été interpellé ces jours-ci après avoir cambriolé un restaurant de Sainte-Anne.
« Non pa pwen coke, non pa pwen crack ! » disait une célèbre chanson. En une seule prise, ce produit véritable fléau, devient très addictif. C’est la mauvaise expérience rencontrée par Marco Scoofs, 40 ans, diplômé BAC+8 et muté en Guadeloupe il y a un peu plus de deux ans. Il était arrivé sur l’île pour restructurer une chaîne nationale d’opticiens bien connue. 7 magasins au total, il a expliqué qu'il en était le directeur et gagnait bien sa vie.
Des problèmes privés
Mais suite à une séparation douloureuse, l’individu qui a aussi vu sa mère se faire tuer au Rwanda en 1994, s’est tourné vers la drogue. C’est ainsi qu’en moins d’un an, il a complètement sombré. Sa femme et ses enfants sont depuis repartis, lui se retrouve à errer et à commettre des cambriolages pour pouvoir se payer ses cailloux, comme ce fut le cas récemment dans un restaurant du bord de plage de Sainte-Anne. Il dérobe des biens pour les revendre et se shooter.
Des dealers l'agressent souvent
200-300€ de crack par jour, c’est énorme. Il a besoin d’une désintoxication urgente, lui-même l’avoue, il ne se reconnait plus. De plus, il est fréquemment agressé par des dealers à qui il doit de l’argent. Le prévenu présentait en effet 17 plaies sur le corps, il a passé quelques jours à l’hôpital après avoir été tabassé.
Une demande urgente de soins
Un cas et une détresse qui ont surpris l’assistance, y compris les professionnels du droit. En larmes à la barre, le mis en cause a imploré des soins. La prison ne sert à rien, a rajouté son avocat Maître Edouard Lanthiez, on sait que les stupéfiants circulent entre les murs. Les juges ont prononcé comme requis, 10 mois fermes avec mandat de dépôt et lui ont conseillé vu les menaces, de regagner ensuite son pays, la Belgique, pour s’y faire soigner.