En Guadeloupe, l'épidémie de dengue persiste malgré un sensible ralentissement
La Guadeloupe reste en phase épidémique de dengue, même si les indicateurs montrent une tendance récente à la baisse.
Depuis le début de l’épidémie en septembre 2024 (semaine 37), la Guadeloupe a enregistré 6 180 cas cliniquement évocateurs de dengue. Cependant, les données récentes publiées par Santé publique France pour la semaine 49 (du 2 au 8 décembre 2024) montrent une diminution des cas signalés pour la deuxième semaine consécutive.
Le nombre de consultations médicales pour suspicion de dengue a chuté à 520 cas, contre 630 en semaine 48 et 860 en semaine 47. Cette baisse est cohérente avec une légère stabilisation des passages aux urgences, qui se maintiennent à environ 40 par semaine. Parmi ces passages, 32 % concernent des enfants de moins de 15 ans, reflétant l’impact significatif de la maladie sur cette tranche d’âge. 14 des 40 passages aux urgences ont nécessité une hospitalisation, marquant une augmentation par rapport aux semaines précédentes.
Le sérotype DENV-3 domine toujours
Les analyses virologiques confirment la prédominance du sérotype DENV-3. Ce sérotype a été lié à des épidémies importantes dans la région par le passé. Ce qui renforce l’enjeu de la surveillance continue. Le taux de positivé des tests biologiques reste élevé, oscillant entre 38 % et 54 % depuis octobre.
Malgré ces signes positifs, l’épidémie demeure active, avec six cas graves recensés depuis son début, dont un décès attribué directement à la dengue. Ces cas graves, bien que peu nombreux, rappellent la nécessité d’un suivi attentif des évolutions cliniques des patients.
Les autorités sanitaires insistent sur l’importance de la prévention, notamment par la destruction des gîtes larvaires pour réduire la population de moustiques vecteurs. La participation active des habitants est cruciale pour limiter la propagation du virus.