Journées Nationales Prison : l’association Femmes Relais Caraïbes donne la parole aux familles des détenus 

Par 28/11/2024 - 14:30

À l’occasion de la 31ᵉ édition des Journées Nationales Prison, une conférence-débat est organisée, ce jeudi 28 novembre à partir de 18h, à Fort-de-France pour sensibiliser à l’impact de l’incarcération sur les familles, en particulier dans le contexte de la vie chère en Martinique.

    Journées Nationales Prison : l’association Femmes Relais Caraïbes donne la parole aux familles des détenus 
Prison de Ducos - @Florence Treuil

Dans le cadre des Journées Nationales Prison, une conférence-débat est organisée, ce jeudi 28 novembre, à 18 heures, au Tiers-Lieu des Terres Sainville à Fort-de-France par l’association Femmes Relais Caraïbes

Le but est d’ouvrir les yeux du public sur les conséquences sociales et financières de l’incarcération, particulièrement dans un contexte de vie chère.

En Martinique, les familles des détenus subissent un double fardeau : la rupture sociale et le poids économique lié à l’incarcération. 

Le poids de la vie chère sur les familles des détenus

Le thème de la conférence est ancré dans une réalité locale : la vie chère en Martinique. Arlette Suzanne, présidente de l’association Femmes Relais Caraïbes, a ajouté une spécificité à cette problématique : « Le coût de la vie chère sur une famille détenue ».

Les difficultés qu’on a en détention, on les vit déjà dans la vie quotidienne. Et à cela s’ajoute le coût de la détention pour la famille : psychologique, financier, familial, environnemental. Dans une famille martiniquaise souvent proche de la pauvreté, ce passage en détention devient une épreuve insurmontable.

L’événement vise également à interpeller la société sur ses préjugés envers les personnes incarcérées et leurs proches. 

Une pression difficiles

L’incarcération va bien au-delà de la privation de liberté : elle impacte profondément les proches des détenus. Arlette Suzanne dresse un tableau alarmant de la situation :

Il n’y a pas de lieu de parole. Pas d’endroit où vider son sac, pleurer, crier sa douleur. En priorité, ce sont ces familles que je vise. Mais il faut aussi interpeller les politiques. Beaucoup de choses ont été amorcées, mais n’ont pas franchement abouti. On a une population carcérale qui grandit de jour en jour, en raison de cette violence qui augmente. Et si la violence augmente, l’incarcération augmente, et avec elle, le poids sur la famille. 

Elle souligne également le problème de la surpopulation carcérale en Martinique.

On est une petite île, et c’est inadmissible. Nous avons une prison surpeuplée

L’appel de l'association est clair : il faut plus de soutien, plus de compréhension et des actions concrètes pour alléger le fardeau des familles impactées.


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