Compagnie aérienne Corsair : deux incidents techniques en quatre jours
Deux incidents survenus à quatre jours d’intervalle ont touché des appareils de la compagnie Corsair. Entre nuit imprévue à l’aéroport et alarme hydraulique en vol, la sécurité des passagers n’a pas été compromise, selon le directeur des opérations.
Le premier incident s’est produit le vendredi 22 novembre au soir. Le vol Corsair SS927 a été immobilisé à l’aéroport Guadeloupe-Maryse Condé, en raison d’un problème technique affectant le système pneumatique de l’avion. Les 100 passagers à bord ont dû passer la nuit sur des lits d’appoint dans l’aéroport.
Une remise de gaz spectaculaire à l’atterrissage
Le second incident s’est produit le lundi 25 novembre à Pointe-à-Pitre, lorsqu’un autre appareil de Corsair a dû effectuer une remise de gaz à environ 800 mètres du sol, lors de la phase d’approche finale. Une alarme hydraulique s’était déclenchée, entraînant la manœuvre.
Enéa Fracassi, directeur des opérations de Corsair, a expliqué lors du Caraïbes 13h avec Naiza Rippon les causes et le déroulement de cet incident.
Sur ce vol, la panne était différente. Dans le premier cas, la panne affectait ce qu'on appelle le système pneumatique. Sur la panne de lundi, qui est arrivée dans la phase qu'on appelle courte finale, c'est-à-dire quand l'avion s'apprête à poser le train d'atterrissage, c'était une panne du système hydraulique.
Il a également précisé la nature de la fumée observée par certains passagers :
Il ne s'agissait ni de feu, ni d'une panne moteur. Il s'agissait tout simplement du liquide hydraulique qui, malheureusement, a fui du circuit. Cela fait partie d’un système où il y a beaucoup de redondances.
Une procédure « sécurisée »
Le directeur des opérations a insisté sur le caractère préventif et sécurisé de la procédure appliquée.
Nous avons trois systèmes équivalents. La procédure peut prévoir ce qu'on appelle une remise de gaz pour que l'on prépare l'avion pour l'atterrissage suivant, en toute sécurité. Les deux autres systèmes fonctionnaient en parallèle. La suite du vol s'est passée de façon tout à fait normale et standard.
Enéa Fracassi a tenu à rassurer sur l’engagement de Corsair en matière de sécurité aérienne. Selon lui, les passagers n’ont jamais été en danger, que ce soit lors de l’incident de vendredi ou lors de celui de lundi.