La Vie Chère évoquée à la veille de l’Ouverture du Congrès national des maires de France
À la veille de l'ouverture du Congrès national des maires de France, les maires d’Outre-Mer ont échangé hier (lundi 18 novembre) sur plusieurs thématiques, dont celle, prégnante, de la Vie Chère dans les territoires ultramarins.
Les maires d'Outre-Mer ont échangé sur les sujets d'actualité hier à Issy-les-Moulineaux, à l'occasion de la traditionnelle journée consacrée à nos territoires, organisée la veille de l'ouverture du Congrès national des maires de France.
Parmi les thématiques abordées, il y avait évidemment la vie chère qui constitue un point d'inquiétude pour des élus locaux pris entre deux feux.
D'un côté, il y a cette attente populaire forte, et de l'autre, l'octroi de mer, nécessaire pour les finances des collectivités, mais qui est souvent accusé de participer au coût de la vie élevé.
Hier, en tout cas, les maires d’Outre-Mer ont porté un message unanime et exprimé la nécessité de préserver cette ressource qui serait loin d'être la raison principale de la vie chère selon Didier Laguerre, le maire de Fort-de-France.
Ce n'est pas une question d'octroi de mer, ce n'est pas une question de taxes, c'est une question de modèle économique, c'est une question de modèle libéral qui ne peut pas fonctionner dans d'aussi petits territoires où finalement, la concurrence ne joue pas. Et donc les dispositifs de concentration se font au fil du temps. C'est le moment que le gouvernement prenne ses responsabilités, que l'État prenne ses responsabilités et que cette loi de programmation et d'orientation débouche sur des mesures fortes, pérennes, qui permettent de casser ces concentrations économiques. Il n'y a pas un territoire qui n'est pas concerné. Il y a un problème de fond. Il faut que l'État prenne ses responsabilités et traite ce problème de fond
À ÉCOUTER Le reportage de Nicolas Ledain
Au menu des échanges d’hier également : l'eau et la vie chère, avec la visite du ministre François-Noël Buffet, qui s'est engagé auprès des élus sur deux rendez-vous prochains.
Le budget des Outre-Mer en questions
À la fois pour réhausser le budget au Sénat dans les semaines qui viennent et pour échanger autour du CIOM (Comité Interministériel des Outre-Mer) en début d'année 2025, probablement en mars.
On y travaille et on va essayer de remettre à niveau le budget pour l'année 2025. C'est un travail quotidien, on a encore un peu de temps, bien évidemment, donc je ne désespère pas qu'on évolue sérieusement pour se donner les moyens de notre politique. Et puis ensuite, viendra la deuxième étape qui sera très rapide début 2025, qui est de structurer avec l'ensemble de nos élus ultramarins des politiques sur du moyen terme et du long terme. On va faire ce que dit le Premier ministre, c'est-à-dire qu'on va essayer de lever le niveau de l'horizon pour se donner un peu de délai, un peu de temps, de la stratégie, du fonds, motiver tout le monde, évidemment contractualiser autant que faire se peut sur le plan budgétaire pour ramener de la stabilité. Faute de stabilité et de perspective, on sera toujours dans la même situation. Dans un an, on se reverra et on se dira la même chose.
François-Noël Buffet souhaite associer les maires au CIOM.
Je souhaite qu’on ait la consultation la plus large des élus, singulièrement des maires, d'abord parce que c'est leur territoire. C'est eux, comme le dit le président Larcher, qui sont à portée d'ennuis et donc il faut impérativement qu'ils soient associés. J'ai été maire pendant 20 ans. Je sais ce que c'est de ne pas être associé à une décision, mais je sais la différence qu'il y a quand on voulait être associé à une décision. Ça change absolument tout.