Papillomavirus : la vaccination contre le HPV, meilleur moyen de prévenir les infections

Par 14/11/2024 - 18:25

Afin de lutter contre infection l’Agence Régionale de Santé de Guadeloupe en collaboration avec l’Académie de Guadeloupe et l’Assurance maladie ont reconduit la campagne nationale de vaccination contre les papillomavirus dans les établissements scolaires en cette année scolaire 2024-2025.

    Papillomavirus : la vaccination contre le HPV, meilleur moyen de prévenir les infections
Photo d'illustration

Le papillomavirus humain (HPV) est responsable chaque année de nombreux cas de cancers. La vaccination contre le HPV demeure le meilleur moyen de prévenir les infections à HPV à l’origine de cancers tels que : les cancers du col de l’utérus.

Une vaccination gratuite

La vaccination contre les papillomavirus est gratuite et s’adresse aux élèves en classe de 5e âgés de 11 à 14 ans. Eustase Janky, professeur de médecine en gynécologie-obstétrique et chef du Pôle Parent-Enfant, revient sur l’importance de cette vaccination :

Cette campagne est très importante parce que pendant très longtemps, on a fait des frottis classiques. Mais les frottis dépistent les lésions précancéreuses. Les lésions sont déjà là. Cela veut dire que c'est une prévention secondaire. On va dépister des lésions précancéreuses, on va les traiter, mais en les traitant, on prend le risque d'entraîner l'infertilité chez la femme. Alors que le vaccin empêche l'arrivée de ces lésions précancéreuses. On arrive en amont. Le virus ne pénètre pas les tissus de la femme. C'est ça, le vaccin. Alors que si on ne traite que les lésions précancéreuses, le virus est déjà dans le corps de la femme.

Des pathologies qui rendent nécessaire la vaccination chez les filles comme chez les garçons.

Le virus peut entraîner d'autres pathologies : des condylomes, des lésions verruqueuses qu'on trouve sur la verge, sur la vulve. En vaccinant, les garçons comme les filles, on empêche aussi ces lésions. Et une femme qui accouche avec ce type de lésion dans le vagin peut contaminer son enfant et l'enfant peut inhaler ce virus lors du passage dans le vagin. Après, il peut avoir des troubles respiratoires. La prise en charge n'est pas très facile.

Un faible taux de vaccination

Une trentaine de cas de cancer ont été répertoriés sur notre territoire en un an. C'est beaucoup trop pour le Professeur Eustase Janky :

Le cancer du col, c'est un cancer grave. C'est le troisième cancer de la femme. C'est un cancer qu'on peut traiter, qu'on peut prévenir et qu'on peut traiter si malheureusement la femme arrive à ce stade, si on la prend en charge précocement. On a une trentaine de cas de cancer du col de l'utérus dans l'année. C'est trop. Et dix personnes meurent chaque année de cancer du col. Dix personnes qui meurent d'une maladie qu'on aurait pu éviter, c'est beaucoup.

Pour l’heure la vaccination reste très faible. D’abord chez les filles où le taux ne dépasse pas les 19%. Mais encore plus chez les garçons, d’autant plus que la campagne à leur destination n’a commencé qu’en 2020.

Pour rappel le formulaire d’autorisation parentale pour la vaccination contre les papillomavirus est disponible jusqu’au 18 novembre à l’adresse suivante https://gua.campagnehpv.fr/


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