Trois des quatre agresseurs d'Hans Nomertin à Carcassonne condamnés
La décision a été rendue ce mercredi (13 novembre) dans le procès des agresseurs du Guadeloupéen Hans Nomertin, à Carcassonne, dans l'Hexagone. Pour rappel, ce dernier avait été passé à tabac, avec un ami Mahorais, lors d'une fête dans le petit village de Verzeilles, en juillet 2022.
Hurlant « c'est les noirs », une foule d'individus s'en était pris à un Guadeloupéen et son ami Mahorais sur la base d'accusations totalement infondées d'administration de stupéfiants via des seringues. Trois des quatre mis en cause ont été condamnés, mais la motivation raciale n'a finalement pas été retenue par la Cour.
C'est aussi ce qui explique la relative clémence des peines prononcées. 1500 euros de dommages et intérêts, 800 euros d'amende et du sursis, 18 mois pour Kévin, le faux gendarme mythomane qui avait électrisé la foule en menant une enquête à charge, bombonne de gaz lacrymogène à la main.
12 mois pour Ludovic, l'élu du village âgé de 48 ans qui avait constitué l'expédition punitive. C’est la même peine pour Yanis, le plus jeune, filmé en train de sauter sur le dos de Hans, lui qui avait maintenu des déclarations invraisemblables lors du procès de septembre dernier.
Le quatrième prévenu a, quant à lui, été relaxé, en l'absence du témoin qui aurait pu l'incriminer à l'audience.
Appel sur les dommages-intérêts
Dans le camp de la partie civile, ce qui ressort, c'est la déception. Comme pressenti, la Cour n'a pas suivi la thèse raciale défendue par Maître Koné, qui représentait Hans ainsi que l'association Maison des Potes, également constituée partie civile dans ce procès.
Malgré le témoignage fort de Nelson, qui avait stoppé le lynchage, assurant que les victimes avaient été ciblées parce que noires, malgré les audios de la scène où ce dénominatif était clairement utilisé, la justice n'y voit qu'une agression, suite à une hystérie et un délire collectif qui a fait déraper cette soirée de juillet 2022.
L'affaire ne devrait toutefois pas en rester là, si les condamnations pénales ne peuvent être contestées, Hans, tout comme la Maison des Potes nous ont confirmé leur intention de faire appel des dédommagements prononcés sur le volet civil de ce dossier.