L'affaire Green Parrot devant la justice

Par 29/02/2016 - 12:34 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:24

Le président du conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique Alfred Marie-Jeanne doit comparaitre ce mercredi 2 mars 2016 devant le tribunal correctionnel de Fort-de-France pour "prise illégale d'intérêt et usage de faux". A ses côtés vont comparaître également Mark Frampton, consul honoraire de la Dominique et Maguy Marie-Jeanne en charge de la "coopération" régionale à l’époque; ce procès est attendu depuis bientôt 3 ans.

    L'affaire Green Parrot devant la justice
Les mis en cause de ce dossier fourbissent avec attention leurs armes depuis plusieurs semaines ! De procès au pénal, certains en arrivent à parler aujourd’hui de manipulation politique. Pour rappel, en décembre 2009 c’est un courrier signé d'un mystérieux Green Parrot qui avait mis le feu aux poudres, la missive aissait entendre que le président de Région avait favorisé sa fille ainsi qu’un proche, dans l’attribution des marchés de reconstruction d’écoles à la Dominique et à Grenade. Certains diront que c’est cette affaire qui a coûté à Alfred Marie-Jeanne, sa réélection à la tête de la région à l'époque.

En définitive - en Juin 2012 - le parquet ouvre une information judiciaire et en février 2013, le juge d’instruction signifie à Alfred Marie-Jeanne, sa fille(Maguy) et à Mark Frampton, leur mise en examen. La juridiction reproche à Alfred Marie-Jeanne d’avoir d’une part, outrepassé ses fonctions de président de Région en passant des conventions directement avec des Etats. Deuxièmement d’avoir présenté au contrôle de la légalité de fausses délibérations; et enfin d’avoir favorisé Mark Frampton (certes architecte mais également proche de longue date de Maguy Marie-Jeanne).

Une défense minutieusement préparée

L’actuel président du conseil exécutif prépare depuis 3 ans sa défense. Une stratégie bien huilée, avec un appel à tous ceux qui l’ont soutenu lors de la dernière élection, puis les avocats qui sont montés au créneau il y à un mois. Plusieurs comités de soutien et campagnes de communication par le biais des réseaux sociaux ont suivi.

Alfred Marie-Jeanne peut compter sur l’aide de Ralph Monplaisir, le maire de Case-Pilote (Parti Chrétien Démocrate) qui a monté avec d’autres personnes un comité de soutien. Sans entraver le travail de la justice, ce collectif souhaite que tout se passe sans agitation, pour le bien être de la Collectivité Territoriale de la Martinique. "Nous allons simplement dire que nous souhaitons que les choses se passent calmement et que notre CTM se mette vraiment à fonctionner. Moi et d'autres nous pensons qu'un peu de stabilité et de calme pour l'économie ce serait vraiment intéressant", a indiqué Ralph Monplaisir le maire de Case-Pilote.

Nous verrons quelle lecture la juridiction aura de ce dossier... Une chose est sûre, tous les yeux soutiens ou opposants seront tournés ce mercredi 2 mars 2016 vers le palais de justice de Fort-de-France.

Audrey Ollon, Cédric Catan, Pascal Michaux





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