Yan Monplaisir appelle la population martiniquaise au calme
Suite à l’intrusion de Rodrigue Petitot à la résidence préfectorale, le maire de Saint-Joseph lance un appel à la raison et la défense de l’intérêt profond de la Martinique.
Après les récents évènements de ce début de semaine, Yan Monplaisir est sorti de son silence ce mardi 12 novembre pour exprimer ses préoccupations face aux tensions et à la tournure que prennent le mouvement contre la vie chère.
Un appel au retour au calme
Dans sa déclaration, Yan Monplaisir a rappelé que ni les élus ni les syndicats n’ont ignoré les difficultés économiques qui pèsent sur la population. Cependant, il a souligné la nécessité de repenser le modèle économique local pour que ses bénéfices puissent s’étendre à un plus large éventail de Martiniquais.
Je pense qu'on est rentré dans une phase de démolition. C'est la raison pour laquelle, personnellement, j'ai tenu à exprimer ma désapprobation de ce qui s'est passé et de ce qui se passe actuellement avec des excès de toute nature, des excès verbaux, des menaces, l'ostracisme, le racisme, le rejet de la France, le rejet de la République, le comportement qui s'apparente à ce qu'on voit dans des pays où l'État et les autorités se sont liquéfiés. C'est le cas, par exemple, à Haïti. Et ce n'est pas encore le cas ici, mais la démarche a quelque chose de similaire. Donc, personnellement, je dis : ça suffit. Et je dis : Il faut que les élus, maintenant, se ressaisissent. Il faut qu'ils fassent des témoignages publics de leur engagement contre cette dérive
Une inquiétude face aux dérives du mouvement
Le maire de Saint-Joseph s'est également dit préoccupé par les dérives qui, selon lui, risquent de diviser la population martiniquaise. Une division qui, au lieu de renforcer le débat sur la vie chère, détourne l’attention de cette problématique et nuit à l’unité nécessaire pour progresser.
Cette affaire d'autonomie totale où on transférerait les pouvoirs régaliens à des autorités locales, je n'y crois pas et je pense que ce serait très dangereux. Je n'imagine pas que l'on transfère à certaines personnes qui ont une certaine appétence pour la violence, le pouvoir de légiférer et le pouvoir de la police. Je pense que les Martiniquais doivent retrouver le bon sens. Tous ces Martiniquais qui se sont embarqués dans ce combat contre la vie chère, il faut qu'ils comprennent que leur avenir est en jeu et qu'ils se ressaisissent. Il ne s'agit pas de faire de l'idolâtrie de qui que ce soit.
Yan Monplaisir appelle les Martiniquais à se concentrer sur les véritables enjeux et à s'unir dans la recherche de solutions durables face à la vie chère, sans céder aux tensions internes qui pourraient compromettre les avancées souhaitées.