Qui de Kamala Harris ou de Donald Trump sera élu à la tête des États-Unis ?

Le président des États-Unis est élu au suffrage universel indirect à un tour. Les citoyens américains n’élisent donc pas directement leur chef d’État. Certes, ils cocheront sur leur bulletin aujourd’hui la case d’un "ticket présidentiel" (soit un tandem président/vice-président). Mais en réalité, ils seront chargés d’élire les grands électeurs de leur comté. C’est ce collège électoral, composé de 538 membres, qui élit ensuite le président.

Les expatriés antillais vivant aux États-Unis ont aussi suivi de près la campagne et les propositions des deux candidats.

Pour la première femme présidente ?

Guylaine Conquet est Guadeloupéenne. Elle vit dans un swing state en Géorgie, c’est-à-dire dans un État qui peut faire basculer le pays du côté démocrate ou républicain. C’est la toute première fois qu’elle a pu voter aux présidentielles américaines. Elle a nous a livré son ressenti :

Je me suis dit, il faut quand même que j'aille voter, car c'est un État qui peut basculer du côté républicain ou démocrate. Toutes les voix comptent. Alors, quand Joe Biden a renoncé à sa candidature à la présidentielle, que Kamala Harris s'est présentée, j'ai eu un regain d'intérêt, évidemment, parce que c'était une femme. Vous imaginez la première femme présidente aux États-Unis. Et en plus, c'est une femme noire qui a été procureure. J'ai quand même regardé de près son programme et je me suis tout de suite reconnue, puisqu'elle défend le droit à l'avortement qui est contesté dans plusieurs États. Qui est bannie même dans plusieurs états. Elle est vraiment proéducation.

Le passé de procureure de la République de la candidate démocrate a aussi motivé le vote de Guylaine.

Elle a été procureure de la République, donc elle sait de quoi elle parle. Elle vient d'un milieu modeste, contrairement à Donald Trump. Lui, il vient d'un milieu plutôt aisé qui, en plus de plusieurs condamnations, il serait préférable pour moi, en tout cas, d'avoir Kamala Harris.

Trump casse les codes

La candidature de Trump et ses multiples casseroles penche en sa défaveur, selon Bettino Bourgeois. Même s’il n’a pas le droit de vote aux Etats-Unis, il a suivi cette campagne de près. Installé à New York et arrivé aux Etats-Unis en 1989 il revient sur la personnalité de Donald Trump qui casse tout les codes politiques.

Ce n’est pas un politique, c'est un homme d'affaires. Et moi qui vis à New York, plus précisément, depuis tout ce temps-là, je n'ai jamais entendu parler de Trump autrement que dans des situations qui étaient des situations toujours à l'extrême. Soit il ne payait pas ses impôts, soit il ne payait pas les gens qu'il employait, soit il était en prise avec la justice, il était renvoyé de cas en cas.

Bettino Bourgeois va jusqu’à le qualifier de « bombe atomique ».

C’est quelqu'un de particulièrement bien connu sur la région new-yorkaise pour ses frasques, bien sûr, et puis un petit peu sur la côte Est, mais autrement, dans le pays, personne ne le connaissait, donc il est apparu comme ça, comme une espèce de bombe atomique, avec des codes qui étaient antinomiques et qui ont, dans une certaine mesure, assez séduit la base même des Américaines de l'Ouest qui ont toujours une dent contre l'establishment et qui n'ont pas tellement d'accès ni à l'école, ni au crédit, ni à la santé, évidemment, il a su parler à cette masse de votants, et c'est ça qui a permis ce ralliement autour de lui.

Les résultats de cette élection sont très attendus à travers le monde. Vous pourrez suivre la nuit électorale américaine en direct sur RCI avec nos confrères de RTL dès 19 heures sur nos antennes.