Un premier cas de myélite aiguë suite à l'infection par le virus Zika en Guadeloupe
Par Warren Chingan
08/03/2016 - 13:52
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:23
Guadeloupe
La myélite est un syndrome neurologique traduisant une inflammation de la moelle épinière pouvant toucher l'adulte comme l'enfant. La relation entre ce syndrome et le virus Zika a été rapportée pour la première fois par une équipe de chercheurs du CHU de Pointe-à-Pitre.
Ce premier cas de myélite aiguë suite à l'infection par le virus Zika a
été rapporté pour la première fois par une équipe de chercheurs de l'Unité
Inserm 1127 "Institut du cerveau et de la moelle épinière"
(Inserm/CNRS/Sorbonne Université) et de neurologues du CHU de
Pointe-à-Pitre et de l’université des Antilles. Une jeune patiente a
présenté en phase aiguë une infection par le virus Zika, un déficit moteur
des 4 membres, associé à des douleurs très intenses et à une rétention
aiguë d'urine. La présence de virus a été confirmée dans le liquide
céphalorachidien, le sang et les urines.
En janvier 2016, une jeune fille de 15 ans a été admise au CHU de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, avec une hémiplégie gauche, une paralysie d'une ou plusieurs parties du corps d'un seul côté. Le second jour de son hospitalisation, la jeune fille a présenté de la rétention urinaire. L'hémiplégie du côté gauche et la douleur ont empiré et les médecins ont noté la perte de sensations dans les jambes.
Les chercheurs ont détecté des hautes concentrations de virus Zika dans le sérum, l'urine et le liquide céphalorachidien le deuxième jour de son admission, soit 9 jours après le début de symptôme. Les tests pour le zona, la varicelle, le virus herpès, la légionellose et la pneumonie à mycoplasme étaient négatifs.
La patiente va mieux
La patiente a été traitée par un médicament anti-inflammatoire dès le premier jour puis quotidiennement pendant 5 jours. Le septième jour d'admission, sa condition neurologique s'est améliorée. A ce jour, la patiente est toujours hospitalisée mais ses jours ne sont pas en danger. Elle présente des signes de faiblesse modérée dans les deux jambes mais remarche sans aide.
Inquiétude renforcée chez les chercheurs
Pour les chercheurs, "ce cas renforce l'hypothèse du caractère neurotropique du virus Zika. Il met en évidence l'existence de complications neurologiques en phase aiguë de l'infection, les syndromes de Guillain Barré étant des complications post-infectieuses. Il s'agit par ailleurs d'un unique cas. Des études futures seront nécessaires."
En janvier 2016, une jeune fille de 15 ans a été admise au CHU de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, avec une hémiplégie gauche, une paralysie d'une ou plusieurs parties du corps d'un seul côté. Le second jour de son hospitalisation, la jeune fille a présenté de la rétention urinaire. L'hémiplégie du côté gauche et la douleur ont empiré et les médecins ont noté la perte de sensations dans les jambes.
Les chercheurs ont détecté des hautes concentrations de virus Zika dans le sérum, l'urine et le liquide céphalorachidien le deuxième jour de son admission, soit 9 jours après le début de symptôme. Les tests pour le zona, la varicelle, le virus herpès, la légionellose et la pneumonie à mycoplasme étaient négatifs.
La patiente va mieux
La patiente a été traitée par un médicament anti-inflammatoire dès le premier jour puis quotidiennement pendant 5 jours. Le septième jour d'admission, sa condition neurologique s'est améliorée. A ce jour, la patiente est toujours hospitalisée mais ses jours ne sont pas en danger. Elle présente des signes de faiblesse modérée dans les deux jambes mais remarche sans aide.
Inquiétude renforcée chez les chercheurs
Pour les chercheurs, "ce cas renforce l'hypothèse du caractère neurotropique du virus Zika. Il met en évidence l'existence de complications neurologiques en phase aiguë de l'infection, les syndromes de Guillain Barré étant des complications post-infectieuses. Il s'agit par ailleurs d'un unique cas. Des études futures seront nécessaires."