Nuit agitée en Martinique : gendarmes et pompiers visés par des tirs d'armes automatiques
La nuit dernière (du 22 au 23 octobre) a été particulièrement agitée en Martinique avec de nombreux faits de violences. Pompiers et gendarmes ont été visés par des tirs à Schoelcher. Le point sur la situation.
Selon la préfecture, plusieurs individus cagoulés et armés « ont tenté de semer le chaos en Martinique ».
Les pompiers et les gendarmes ont essuyé à trois reprises des tirs en rafales répétés d’armes automatiques à Schœlcher. Depuis ce matin très tôt, la situation est particulièrement tendue à Fond Lahaye.
Autre fait marquant, un automobiliste s'est fait braquer son véhicule qui a été incendié sur la voie du rond-point du Casino. Les pompiers ont ensuite été empêchés d'y accéder.
Plusieurs barrages
Pas moins de 7 barricades généralement enflammées, ont été érigées à Schœlcher, Sainte-Luce, Case-Pilote et à Fort-de-France. De quoi nécessiter l'intervention des forces de l’ordre pour permettre aux secours d'intervenir afin de limiter les dégâts et les risques de propagation, et rétablir la circulation.
À noter également que de nombreux « délinquants » ont lancé des cocktails Molotov et des projectiles sur les policiers et les gendarmes.
Barrage à Fond Lahaye.
Des blocages demeurent à Fort-de-France où des véhicules ont été renversés sur la chaussée du côté de Volga Plage, et qu’un feu a été allumé tôt ce mercredi matin à proximité du pont Soudon.
À Fond Lahaye (Schoelcher), en plus des obstacles divers, un jeune présent, visage cagoulé, a creusé des trous dans la RN2 et installé une véritable herse, pour empêcher aux véhicules de passer.
Le bourg de Case-Pilote est également toujours bloqué ce mercredi. En début d'après-midi, les forces de l'ordre n'étaient pas présentes dans les deux communes.
Blocage à la zone de Petit Manoir
Depuis 7h ce matin, un groupe d'une trentaine de manifestants entrave les accès aux enseignes Intersport, Mr Bricolage ou encore du magasin Pli Bel Price à Petit Manoir au Lamentin. Avec des palettes, ils empêchent la circulation vers ces enseignes, qui ont toutes baissé rideaux.
Dans la matinée, une patrouille de CRS a demandé aux manifestants présents de quitter la zone.
Ils les ont repoussé avec leur bouclier jusqu’à l’angle de la pharmacie. Les accès sont de nouveau praticables mais les manifestants comptent rester présents toute la journée pour s'assurer qu'aucun magasin ne puisse ouvrir.
Les salariés se sont, pour certains, retrouvés bloqués à l'intérieur des magasins.