Affaire "Respire+" : délibéré prévu le 14 novembre
Le tribunal correctionnel examinait ce jeudi (17 octobre) le dossier "Respire+", du nom de cette société de masques créée pendant la pandémie en 2020. L'ancien chef de cabinet du président de Région devait s'expliquer sur son implication présumée.
Après plus de 8 heures d'audience ce jeudi, la décision concernant l'affaire "Respire+" a été mise en délibéré au 14 novembre prochain. Pour rappel, l'ancien chef de cabinet de Région, Rodrigue Solitude était poursuivi pour prise illégale d'intérêt par personne chargée de service public.
Au total, ce sont 450.000€ de subventions qui ont été versées pour la création de l'entreprise de fabrication de masques sanitaires. Après liquidation en 2023, le préjudice avec les dettes est estimé selon l'administrateur à plus d'1 millions d'euros.
Le Parquet a requis à l'encontre du prévenu, 2 ans de prison avec sursis, 40.000€ d'amende et 5 ans d'interdiction de fonction publique. Rodrigue Solitude a tenu à clamer son innocence à l'issue des débats.
Maître Lorenza Bourjac pour la défense du prévenu Rodrigue Solitude revient sur ce qu'elle considère comme une affaire politique mais s'interroge aussi sur l'enquête menée :
C'est quelqu'un qui a toujours été droit, c'est quelqu'un qui a toujours été honnête dans les démarches qu'il a pu avoir. On a pour preuve aujourd'hui au CTIG, où on n'a rien à redire... Cette procédure est une procédure en toute honnêteté, sous fond politique... Et il fallait très certainement égratigner le président Chalus à travers un des membres de son cabinet. Malheureusement, c'était M. Rodrigue Solitude... C'est une enquête, effectivement, qui était menée à charge, étant précisée que ce policier courtisait la compagne de Rodrigue Solitude...
Le Bâtonnier Josselin Troupé, représentait Patrick Maldhé, dirigeant officiel de "Respire+" qui s'est retrouvé lésé financièrement par la suite. Il s'est donc constitué partie civile au procès :
Des réquisitions qui sont lourdes mais qui sont surtout symboliques, des sommes qui sont venues de la région et d'ailleurs, et qui sont peut être même parties ailleurs. La prison avec sursis, bien sûr, puisqu'il a quand même une personnalité qui ne justifie pas qu'il aille en prison. La difficulté qu'on a dans ce procès, c'est que seule a été retenue la prise légale d'intérêts. La situation de Patrick Maldhé aurait été différente si on était là pour escroquerie, parce qu'il serait clairement victime. Pour mon client, on en est à peu près à 30 000 €, mais il est caution de la société. Il a sur sa tête, la possibilité d'avoir à payer tout ce qui est parti en fumée et on en est à plutôt 250.000 €.