Lycée Faustin Fléret : des élèves dénoncent la vétusté de l'établissement
Depuis plusieurs mois, les élèves du lycée général et technologique de Faustin Fléret, à Morne-à-l’Eau se mobilisent pour dénoncer les conditions défectueuses de l’établissement dans lequel ils doivent étudier. Ces derniers ont déjà mené une grève le 20 septembre dernier.
Les élèves du lycée général et technologique Faustin Fléret à Morne-à-l’Eau sont à bout. Ils dénoncent l’état de vétusté avancé d'une partie de leur établissement, avec des salles de classe délabrées.
Les témoignages et photos envoyés par Alicia Colas, membre du conseil de la vie lycéenne, révèlent des sanitaires bouchés, des infiltrations d’eau à travers les plafonds, et des salles de classe impraticables.
Face à cette situation, les élèves ont lancé un mouvement de protestation le 20 septembre pour exiger des mesures concrètes. Bien qu’ils aient repris les cours, ils restent mobilisés pour obtenir des améliorations rapides.
Un plan d’action jugé insuffisant
Malgré les échanges avec les autorités, les réponses apportées par la Région sont jugées largement insuffisantes par Alicia Colas, membre du conseil de la vie lycéenne et porte-parole des élèves.
Nous avons eu une seconde réunion le 7 octobre où le plan de la Région nous a été présenté. Cependant, il est loin de répondre aux urgences. Ils prévoient de rénover deux salles en préfabriqué par an jusqu’à la réhabilitation complète de l’établissement. Autrement dit, on en a pour dix ans. Et ces deux salles ne concernent même pas celles où une partie du toit s’est effondrée.
Des signalements restés sans suite
Selon Marius Noël, représentant de la Fédération des Associations de Parents d'Élèves de la Guadeloupe (FAPEG), des signalements avaient déjà été faits en mars 2024, mais les actions n’ont pas suivi.
Des signalements ont été faits, mais bizarrement, aucune action concrète n’a été prise. Nous nous retrouvons dans la même situation. Récemment, des morceaux de bardage du toit sont tombés, heureusement pendant les heures de cours. C’est la preuve que le bâtiment mériterait d’être rasé et reconstruit. Pourtant, on ne parle que de réhabilitation.
Un plan d’action est déjà en place pour l’établissement, avec 2 millions d’euros débloqués l’année dernière pour des travaux. Cependant, ces mesures semblent insuffisantes pour répondre aux besoins criants des élèves et du personnel.
Une nouvelle visite de terrain est prévue aujourd’hui, ce lundi 14 octobre, avec les représentants de la Région, la proviseure, la FAPEG, et les délégués du personnel, afin de réévaluer la situation et discuter des prochaines étapes
À ÉCOUTER Le reportage de Naïza Rippon
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