L’Association des psychologues de Guadeloupe propose un colloque sur la « Folie Outre-Mer »
L’Association des psychologues de Guadeloupe, porté par l'Agence Régional de Santé, organise toute la journée (11 octobre), un colloque à l'hôtel Saint-Georges de Saint-Claude. L’initiative vise à sensibiliser le public autour de la santé mentale.
Pour célébrer 175 ans de réflexions et de pratiques en santé mentale, l'Association des Psychologues de Guadeloupe met en place un colloque ce vendredi 11 octobre, de 8h à 17h, à l'hôtel Saint-Georges de Saint-Claude.
Ce rendez-vous, qui fait suite à une conférence tenue la veille, porte sur le thème "Folie Outre-mer".
L'objectif est d'aborder la question de la santé mentale dans la société guadeloupéenne et de recueillir les témoignages et réflexions des professionnels de soins et d'accompagnement.
Repenser la notion de « folie »
La journée s'articule autour d'une réflexion profonde sur le concept de « folie ». Un terme qui est couramment utilisé dans le langage quotidien mais évité par les professionnels de la santé mentale.
Laurence Sinseau, psychologue et présidente de l'Association des Psychologues de Guadeloupe, souligne l'importance de ce débat.
C'est l'occasion de questionner ce mot, 'folie', que nous n'employons pas en tant que professionnels. À quel moment qualifie-t-on quelqu'un de fou ? C'est une étiquette souvent utilisée à la légère. Ce que nous explorons aujourd'hui, c'est : qu'est-ce que cela signifie réellement d'être fou ? Comment la société perçoit-elle cette 'folie', et quel est le lien avec les pathologies mentales réellement reconnues ? Ces représentations ont-elles encore leur place aujourd'hui ?
Destigmatiser la souffrance mentale
Le programme a débuté par les mots d'accueil de Laurence Sinseau et de Laurent Legendart, directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS).
Tout au long de la journée, divers spécialistes : médecins, psychologues, sociologues et professeurs, mèneront des discussions autour de sujets variés tels que l'adolescence, les maladies mentales, l'impact de la pandémie de Covid-19 sur la santé psychique, l'asile, la démence et bien d’autres.
Le public est encouragé à participer en posant des questions et en partageant ses réflexions. Cette interaction est au cœur du colloque, afin de permettre un échange d'idées et d'expériences.
Le colloque questionne également l'inclusion sociale des personnes souffrant de troubles psychiques.