La Cacem mène une opération coup de poing contre les dépôts sauvages de matelas

Par 04/10/2024 - 06:30

Les matelas constituent un véritable problème sanitaire. C’est la raison qui a poussé la Communauté d’agglomération du centre de la Martinique (CACEM) depuis deux semaines à se lancer dans une opération coup de poing d’évacuations des matelas jetés dans la rue.

    La Cacem mène une opération coup de poing contre les dépôts sauvages de matelas

 Ravets, rats, moustiques… c’est tout un écosystème qui se développe sous les matelas abandonnés. Sur le territoire de la CACEM, c'est la collectivité qui a décidé de prendre le taureau par les cornes.

Une opération de ramassage est en cours depuis deux semaines. Pourtant, cette action ne relève pas de la compétence de l'EPCI.

Luc de Grand maison, conseiller communautaire et vice-président de la CACEM, souligne l'urgence de l'intervention :

Nous avons eu, pour des problèmes d'organisation de la filière déchets, une recrudescence de matelas sur la voie publique. Donc, pour améliorer le cadre de vie des habitants de notre territoire, nous sommes obligés de prendre le relais et de doter ces matelas de la voie publique qui entraîne une mauvaise image et des nuisances en termes d'hygiène et de salubrité très puissantes, de façon à ce que la Martinique, à la veille de la saison touristique, soit dans de bonnes conditions. Aujourd'hui, les matelas doivent être recyclés. Ils doivent rentrer dans une filière et donc tous les déchets, le tri doit être fait en Martinique. Donc, on ne peut pas remplir le trou que nous avons au Robert parce que ce sont des problèmes environnementaux. Donc, nous récupérons ces matelas pour les détruire dans des conditions réglementaires de façon à les recycler, à les expédier là où il faut et à les brûler. Donc, nous devons aujourd'hui décortiquer cette filière déchets qui nous pose de grosses problématiques de façon à ce que le territoire soit un territoire propre

Une filière fragile

Car une filière de valorisation pour les matelas à jeter existe bien. Un éco-organisme en charge du traitement de ce type de déchet est aussi en place sur le territoire. Il s'agit de Valobat.

La filière se structure en principe à partir de la collecte dans les bennes du SMTVD. La difficulté semble se concentrer au niveau du ramassage de ces matelas usagers. En attendant, la CACEM dépense 1200 euros par jour pour mener à bien son opération en cours.

Les déchetteries se retrouvent des fois bloquées. Donc nous, on retrouve les matelas sur la voie publique. On appelle les citoyens à avoir des gestes environnementaux convenables. Sur le territoire de la CACEM, nous allons mener des actions et nous allons sensibiliser la population à garder un territoire propre par des opérations et surtout des nouvelles organisations

Du côté du SMTVD, un état des lieux des activités du syndicat est prévu lors d’une conférence de presse ce vendredi. 

Ecoutez le reportage d'Yva Gellin :

 


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