Au second trimestre 2024, l’activité économique ralentit
Même si l'inflation se résorbe lentement, les chiffres concernant la situation économique en Guadeloupe restent faibles pour ce second semestre 2024. C'est le bilan fait ce mardi (1er octobre) au siège de l'INSEE à Baie-Mahault, en partenariat avec l'IEDOM et l'Agence Française de Développement (AFD).
En 2023, la croissance de l’économie de la Guadeloupe est en recul de 1,0 %, après le rebond notable de 5,9 % en 2022 suite à la crise sanitaire. Dans un contexte inflationniste qui inhibe la demande, le recul de la croissance se traduit par une chute des échanges extérieurs. Les importations baissent de 5,6 % en volume. Cette diminution est particulièrement marquée pour les biens manufacturés qui contribuent pour la moitié de la baisse totale.
Parallèlement, les exportations reculent de 3,0 % en volume, principalement en raison de la baisse des réexportations de produits pétroliers raffinés. Les dépenses touristiques, pour leur part, continuent de progresser.
Une inflation persistante
La consommation des ménages, qui reste le principal moteur de la croissance, augmente de 1,2 % en volume et contribue à hauteur de 0,7 point à la croissance. Cette progression est soutenue par la résilience du marché du travail, malgré une inflation persistante. L'investissement privé stagne, tandis que l'investissement public recule
On ne peut ainsi qu'espérer un retour d'activités d'ici cette fin d'année, c'est ce qu'à indiqué Damion Gordon, chef du service des études économiques et bancaires à l'IEDOM :
En Guadeloupe, au deuxième trimestre 2024, l’emploi salarié reste stable pour le deuxième trimestre consécutif, tandis que le recours à l’intérim continue de diminuer. Les inscriptions à France Travail sont de nouveau en baisse.
Un taux de chômage élevé
Le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) demeure élevé à 15,6 % de la population active. Les établissements hôteliers font face à une baisse de fréquentation et les autorisations de logements et de locaux sont également en recul ce trimestre. La création d’entreprises diminue de nouveau.
La bonne nouvelle est que l'inflation recule légèrement. François-Xavier Dussud, chef du service études & diffusion à l'INSEE :