Hôtel Batelière : les professionnels inquiets pour l’activité Séminaires et Conférences

La fermeture de l’hôtel Batelière inquiète. Placé en redressement judiciaire le 6 août dernier, la structure hôtelière doit être fixée sur son sort ce vendredi 4 octobre. Trois dossiers de reprises ont été déposés.

Le groupe Monplaisir doit, lui, présenter son plan de continuation avant le 3 octobre.

Si la partie hébergement de l’établissement est fermé à la clientèle depuis le 24 août, le service restauration peut, quant à lui, continuer à accueillir le public.

Une activité Salons perturbée

Et cette fermeture n’affecte pas que l’activité touristique mais également celle des salons et des conférences, régulièrement organisées dans cette structure, bien située à Schoelcher.  

Madly Schenin-King, est cheffe d’entreprise, spécialisée dans le tourisme. La 4e édition de son salon « Welcome à la maison », qui aura lieu en octobre (le 12, de 8h à 17h) devait se tenir à l’hôtel Batelière.

Elle a dû revoir ses plans.

Une fois que la nouvelle a été actée, c'était soit on reportait, soit on annulait, soit on trouvait une solution alternative. Donc j'ai regardé un peu. Le cinéma, c'était complet. Vous avez sur le Centre, l'Institut Martiniquais du Sport, c'était complet. Et ce, d'autant plus que l'IMS privilégie les associations sportives. J'ai fait le tour et, heureusement, j’ai trouvé une solution de repli au Bakoua, aux Trois-Îlets. L’avantage, c’est qu’il y a une terrasse de 250 m2, mais il n'y a pas autant de salles qu’à Batelière, ni autant de parois. Quand vous êtes sur la terrasse, vous êtes obligés de créer des cloisons sur lesquelles les exposants peuvent s'adosser. Il n'y a pas de parking privatif comme à Batelière, bien qu’il y ait des parkings municipaux. Il faut expliquer ça aux exposants, qui vont devoir changer leur plan d'aménagement, en essayant de maintenir les frais pour éviter les mauvaises surprises. Le Bakoua a été ma solution de repli mais, à long terme, ça va devenir compliqué si Batelière n'ouvre pas.

Des difficultés à l'avenir si Batelière ne rouvre pas

Karline Guillaume, gérante de la société Kaféïnn explique, elle aussi, les difficultés que la fermeture de Batelière pose aux professionnels de ce secteur.

Aujourd'hui, la plupart des organisateurs sont un peu en panique de perdre un lieu qui offre autant de possibilités avec des tarifs qui restaient très raisonnables. On avait une facilité à commercialiser pour des exposants. La difficulté qui se pose concrètement, c'est que comme il y a quand même très peu de possibilités, les personnes vont aller sur des sites qui coûtent beaucoup plus cher. Et, même si on se dit qu’on va chercher plus de sponsors, de partenaires, on va demander aux exposants de participer, on aura un problème de disponibilité puisque tous les organisateurs vont se concentrer sur ça. Il y a des journées où il y a plus de 10 réservations pour une date.

Interrogé sur la question, Alex Monier, directeur de l’hôtel Simon, estime, lui aussi, qu’il sera difficile d’absorber la demande si Batelière ferme.  

On a constaté des nouvelles demandes, mais principalement pour des manifestations de grande capacité, puisque comme tout le monde le sait, la Batelière avait de grosses capacités de séminaires. En ce qui concerne le Simon, malheureusement, on ne peut pas répondre à ces demandes de plus de 100 personnes en manifestation séminaires. Nos capacités sont maximum de 90 personnes. Je pense que si on pouvait satisfaire plus de demandes émanant de la Batelière, ça serait sur le segment cocktail uniquement, puisque pour les cocktails, on peut monter jusqu'à 150 personnes. De toute façon, il y aura un report évident sur l'ensemble des acteurs de la zone, hôteliers bien sûr, pour essayer de répondre et satisfaire à la demande des clients qui avaient l'habitude d'aller à Batelière