Fusillade aux Abymes : Le procès de l’un des auteurs débute à la cour d’assises de Basse-Terre
3 ans après les faits, Walkis Dragon, l’un des auteurs présumés de la fusillade qui a eu lieu le 9 novembre 2021 doit être jugé à compter de ce lundi 30 septembre devant la Cour d'assises de Basse-Terre. Il comparaît pour la fusillade et le meurtre de Lenny Theres.
Le procès qui débute aujourd'hui devant la cour d'assises de Basse-Terre est prévu sur trois jours. Il porte sur la fusillade qui a éclaté le 9 novembre 2021 à la Cité Plocoste, aux Abymes. Jusqu’au mercredi 2 octobre inclus, le jury devra décider de la sanction de l’un des auteurs présumés : Walkis Dragon.
Ce dernier est accusé d’être l’un des deux individus armés qui ont abattu Lenny Theres. Âgé de seulement 29 ans, ce jeune homme a reçu quatre balles, dont une près du cœur, au niveau du thorax. La victime a succombé à ses blessures sur place, avant que les secours ne puissent intervenir.
Walkis Dragon, âgé de 30 ans au moment des faits, est détenu depuis le 11 novembre 2021. Sa détention provisoire a été prolongée à deux reprises à la suite de demandes de remise en liberté, refusées par la chambre de l'instruction. La dernière date du 25 mai 2023.
13 coups de feu
Deux individus armés auraient participé à cette fusillade en plein jour. L’un, armé d'un calibre 9 mm, a tiré à huit reprises et atteint sa victime de quatre balles. C’est le tueur présumé. Le second, équipé d'un calibre 40 Smith et Wesson, aurait tiré cinq balles sans toucher sa cible.
Ces derniers semblaient avoir des comptes à régler. Les tirs ont laissé des impacts sur les carrosseries des deux véhicules utilisés par les tireurs. Une sombre affaire de dettes et de stupéfiants serait à l'origine de ce crime, requalifié en meurtre.
L'analyse toxicologique a révélé que les deux protagonistes étaient consommateurs de stupéfiants.
Une scène de K.O
La fusillade s'est déroulée en plein jour, sous les yeux des résidents du quartier. À visage découvert, les auteurs de l’attaque ne cherchaient visiblement pas à se dissimuler. Les habitants du quartier, ainsi que les passants se trouvant à proximité ou à l'intérieur de la Cité Plocoste, ont été choqués par la violence de la scène.
Aucun passant n’a été physiquement touché, mais la violence de la scène a marqué les résidents. Bien que la fusillade remonte à trois ans, la justice devrait faire savoir son verdict dans les prochains jours.