La direction d’EDF PEI se dit « ouverte au dialogue »
Cet après-midi 25 septembre, les directions d'EDF PEI et d’Archipel Guadeloupe ont organisé une conférence de presse pour faire le point sur l'évolution du conflit à la centrale de la Pointe de Jarry qui a débuté le 16 septembre dernier.
Lors de la conférence de presse donnée cet après-midi, la direction d’EDF PEI s’est dite « ouverte au dialogue » et soutient qu’il n’y a pas de point bloquant sur le protocole signé. Gaëlle Paygambar directrice d'EDF PEI :
Cette semaine, j'ai essayé de renouer le dialogue avec les représentants du syndicat de la CGTG. Nous le voyons, les Guadeloupéens sont encore victimes de coupures. Donc c'est juste inacceptable. Il y a plusieurs désaccords, qui sont des accords, principalement, soit de formes, soit de nouveaux points qui sont mis sur la table par rapport au protocole de fin de conflit. Mais je le redis, aujourd'hui, l'application du protocole est bien avancée. Il n'y a pas de points bloquants sur ce protocole. J'ai toujours été dans le dialogue avec les organisations parce que j'en ai deux dans mon établissement, dont une avec laquelle il n'y a pas de blocage.
La question des maintenances
En milieu de journée, 45 000 foyers ont été touchés par des délestages en raison d'un déficit de production électrique. Une conséquence directe du mouvement social à la centrale de la Pointe Jarry. Plusieurs communes ont été impactées.
Mais dans un tweet, Jimmy Thélémaque, secrétaire général de la FE CGTG, a précisé que les délestages survenus aujourd'hui ne pouvaient être imputés aux agents en grève d'EDF PEI. Il a ajouté que deux moteurs étaient actuellement en maintenance, tandis que deux autres étaient en phase de refroidissement avant d'être à leur tour mis en maintenance. Pourtant, difficile d’imputer ces nouveaux délestages à une mise en maintenance de moteurs.
Gaëlle Paygambar a d’ailleurs donné des précisions sur les maintenances effectuées.
Nous avons toujours des moteurs en entretien. Nous avons 12 moteurs et donc nous avons un programme d'entretien. Il peut arriver également qu'il y ait des casses et dans ce cas-là, ces moteurs sont mis de côté, donc ils sont déclarés indisponibles, ce qu'on dit dans notre jargon. Mais comme c'est partagé avec le gestionnaire de réseau, le gestionnaire de réseau appelle les moteurs en fonction de notre disponibilité. En l'occurrence, les moteurs qui ont été demandés jusqu'à présent, ce sont des moteurs qui sont disponibles et donc peuvent bien être mis sur le réseau.
L’organisation des délestages
En attendant, la population continue de subir diverses coupures de courant. Mais comment ces délestages sont-ils organisés et gérés ?
Marie-Line Bassette, directrice régionale d'EDF Archipel Guadeloupe et représentante du groupe EDF en Guadeloupe, a apporté des explications au :
La centrale de PEI, c'est 50% de la consommation moyenne de la Guadeloupe. C'est pour ça que quand au début du conflit, la semaine dernière, ils ont arrêté tous les moteurs, automatiquement, on est en délestage, même si tout était sur le réseau. Face à ce déficit de production, pour éviter que l'ensemble du réseau électrique s'écroule, on déleste la clientèle. Quand c'est un incident technique, on appelle ça un déclenchement d'un moyen de production, le système est régulé pour que, première étape, tous les autres moyens de production augmentent automatiquement leur capacité et éviter le problème. Maintenant si le déficit de production est trop important, on va vers du délestage, ce qu'on appelle un délestage fréquence métrique et c'est automatique. Là, la situation est différente. On sait d'avance, si les moteurs ne sont pas là, qu'il n'y aura pas de production.
Il est important de savoir qu'il existe six niveaux de délestage. Actuellement, la gestion se fait sur quatre de ces niveaux. Le sixième niveau, le plus prioritaire, concerne les lignes qui alimentent les services essentiels, comme les hôpitaux.
Toutes les lignes desservant ces infrastructures sont protégées, ce qui signifie que les clients résidant à proximité de ces zones continueront à être alimentés en électricité.
Notez que le délégué syndical CGTG d'EDF PEI, Nathanaël Vérin est l’invité du journal de 18 heures.