Tensions entre le CFA de Rivière-Salée et la nouvelle direction
Le climat n’est pas au beau fixe entre le personnel du CFA de Rivière-Salée et la nouvelle direction. Depuis jeudi 12 septembre, les salariés exercent leur droit de retrait et dénoncent des propos méprisants de la part de la direction.
Propos méprisants, dévalorisants ou encore désorganisation de certains services, font partie de nombreux sujets de mécontentement que les salariés ont tenu à mettre en lumière en conférence de presse ce mardi. Des sujets qui selon eux perturbent le bon fonctionnement de l’établissement.
En Conséquence, ils exercent un droit de retrait et les cours sont à l’arrêt depuis jeudi dernier.
Un climat « délétère »
Ce matin, le personnel composé en collectif a organisé une conférence de presse au siège de formation à Rivière-Salée afin de faire le point sur la situation.
Maryse Claveau, responsable pédagogique au sein de la chambre de métiers et de l’artisanat et membre du collectif, explique la situation :
Nous avons constaté que le directeur essaie de souscrire certaines compétences au niveau des agents qui existent déjà là, qui font bien leur travail, et nous avons constaté qu'il y a un climat délétère qui s'installe. Les collègues sont stressés, les collègues reçoivent des menaces verbales. Une mauvaise culture du retard que nous avons à la Martinique, que nous arrivons avec nonchalance, des choses comme ça, alors que de notre côté, nous faisons de notre mieux.
« Nous disons non »
Alors que les salariés espéraient une rentrée paisible pour accompagner les nouvelles promotions du CFA, tout ne se passe pas comme prévu.
Lors de réunions pédagogiques, nous entendons qu’il n'y a pas de problème de financement, il n'y a pas de problème de matériel, il n'y a qu'un problème humain et qu'il faudrait donner un coup de pied au cul de certaines personnes dans les services pour que cela puisse avancer. Nous disons non ! Nous voulons bien le changement puisqu'on nous a présenté un grand programme pour pouvoir développer l'artisanat, développer la formation auprès de nos jeunes. Nous sommes d'accord. On a recruté un directeur, nous sommes d'accord, nous voulons le changement, mais nous disons non aux menaces, nous disons non au mépris, nous disons non aux violences verbales.
En attente de réponse concrète du président de la chambre de métiers et de l'artisanat, le personnel reste mobilisé. Une enquête interne est en cours et le nouveau chef d'établissement a lui été déplacé vers le siège à Fort-de-France.