L'Assaupamar ne décolère pas après la destruction de deux maisons patrimoniales à l'Anse Meunier
Par Stage
08/05/2016 - 17:03
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:21
Martinique
Mise à jour avec photos & vidéos, 17/05/2016 - L’Assaupamar a mobilisé ses militants samedi après-midi, 7 mai 2016 à l’Anse Meunier (Fond-Moustique) à Sainte-Anne. Les écologistes de l'Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Martiniquais estiment que les Salines sont en danger. La faute à ... l’ONF. L'Office National des Forêts dont ils sont pourtant des partenaires dans la protection de l'environnement. En cause, la destruction à l'initiative de l'ONF, et sans concertation, de deux maisons à grande valeur patrimoniale, selon les écologistes.
Une trentaine de militants de l'Assaupamar, selon l'organisation, se sont
donnés rendez-vous samedi après-midi, 7 mai 2016, à Fond-Moustique, sur le
site de l'Anse Meunier pour protester contre la destruction de deux
bâtisses, le 19 avril dernier.
"Nous avons exposé les faits aux baigneurs et aux touristes présents, qui nous ont écouté, et exprimer nos craintes que cette atteinte à deux vestiges patrimoniaux ne soient le prélude à une opération de spéculations immobilières", selon Olivier Berrisson, le président de l'Assaupamar.
De fait, l'association ne décolère pas contre la destruction des deux maisons à l'initiative de l'ONF. D'abord parce qu'elle fait suite à une décision de justice qui daterait de 2010 et il n'y a eu aucune concertation alors que l'Office est considéré comme un partenaire de l'Assaupamar en matière de défense et de protection du patrimoine.
"Et nous ne savons même pas si cette décision de justice demande formellement la destruction des bâtisses, se plaint Olivier Berrisson. "Ne s'agissait-il pas plutôt d'en chasser les squatters qui y organisaient des actions commerciales" ? s'interroge-t-il par ailleurs.
Pour l'Assaupamar, ces deux maisons avaient bien une valeur patrimoniale indéniable pour leur rôle à l'époque de l'exploitation des Salines. "De vieux Saint-Annais nous l'ont encore confirmé".
Un point de vue néanmoins contesté, il y a quelques jours encore par l'ONF. Il s'agirait au contraire de deux constructions réalisées avec des parpaings entre autres sur le site d'anciennes maisons. Et elles n'auraient donc aucun caractère historique ou patrimonial, et l'une au moins pouvait représenter un danger.
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En tout cas, l'Assaupamar n'entend pas en rester là. Elle souhaite, et elle l'a rappelé lors de la manifestation samedi après-midi à l'Anse Meunier, que l'ONF s'était engagé en début de semaine, à remettre en état les socles des deux bâtisses qui seraient d'époque.
Le président de l'Assaupamar trouve à cet égard singulier que plusieurs panneaux d'information réalisées par l'ONF font référence aux deux maisons détruites comme symbole du passé et de leur rôle au temps de l'exploitation des marais salants. "Deux anciennes habitations de sauniers" (ou saliniers) peut-on lire sur le panneau photographié ci-dessous.
Jean-Philippe Ludon @jpludonrci
Veranika Chyhir
"Nous avons exposé les faits aux baigneurs et aux touristes présents, qui nous ont écouté, et exprimer nos craintes que cette atteinte à deux vestiges patrimoniaux ne soient le prélude à une opération de spéculations immobilières", selon Olivier Berrisson, le président de l'Assaupamar.
De fait, l'association ne décolère pas contre la destruction des deux maisons à l'initiative de l'ONF. D'abord parce qu'elle fait suite à une décision de justice qui daterait de 2010 et il n'y a eu aucune concertation alors que l'Office est considéré comme un partenaire de l'Assaupamar en matière de défense et de protection du patrimoine.
"Et nous ne savons même pas si cette décision de justice demande formellement la destruction des bâtisses, se plaint Olivier Berrisson. "Ne s'agissait-il pas plutôt d'en chasser les squatters qui y organisaient des actions commerciales" ? s'interroge-t-il par ailleurs.
Pour l'Assaupamar, ces deux maisons avaient bien une valeur patrimoniale indéniable pour leur rôle à l'époque de l'exploitation des Salines. "De vieux Saint-Annais nous l'ont encore confirmé".
Un point de vue néanmoins contesté, il y a quelques jours encore par l'ONF. Il s'agirait au contraire de deux constructions réalisées avec des parpaings entre autres sur le site d'anciennes maisons. Et elles n'auraient donc aucun caractère historique ou patrimonial, et l'une au moins pouvait représenter un danger.
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En tout cas, l'Assaupamar n'entend pas en rester là. Elle souhaite, et elle l'a rappelé lors de la manifestation samedi après-midi à l'Anse Meunier, que l'ONF s'était engagé en début de semaine, à remettre en état les socles des deux bâtisses qui seraient d'époque.
Le président de l'Assaupamar trouve à cet égard singulier que plusieurs panneaux d'information réalisées par l'ONF font référence aux deux maisons détruites comme symbole du passé et de leur rôle au temps de l'exploitation des marais salants. "Deux anciennes habitations de sauniers" (ou saliniers) peut-on lire sur le panneau photographié ci-dessous.
Jean-Philippe Ludon @jpludonrci
Veranika Chyhir