Vie chère : Serge Letchimy annonce le projet de supprimer l’Octroi de Mer sur 54 familles de produits
Cette mesure exceptionnelle, qui serait prise à titre expérimental sur 3 ans, doit encore être validée en Plénière par la CTM, début octobre. Le président du conseil exécutif interpelle désormais l’Etat sur la TVA.
Le président du conseil exécutif de la Martinique annonce, ce mercredi, faire sa part dans la lutte contre la vie chère.
Serge Letchimy veut retirer l’Octroi de Mer et l’Octroi de Mer régional sur 54 familles de produits. Ce qui représente plusieurs milliers de produits, selon lui.
La CTM, par cette annonce, assure « faire un geste contre la vie chère et la misère en Martinique » mais elle demande aussi à l’Etat de faire un effort sur la TVA. Une condition sine qua non pour aller au bout de cette mesure.
Cette perte de taxes représente un manque à gagner pour la collectivité de 5,9 millions d’euros, que la CTM devra compenser pour ne pas pénaliser les communes.
Proposition examinée en Plénière en octobre
Cette décision doit être examinée et validée lors de la Plénière du 3 octobre prochain.
Les élus territoriaux ont un mois pour discuter avec l’État, les distributeurs et les acteurs économiques.
Serge Letchimy a souligné qu’il attend un effort de tous, y compris des distributeurs afin de baisser les prix, pour mener à bout cette proposition, qu’il a ainsi détaillée :
54 familles de produits auront un octroi de mer à taux zéro. Cela fait plusieurs centaines de produits, voire milliers. Nous allons rentrer dans le détail dans la négociation que nous avons menée. Nous proposons que ça se fasse sous la forme d'une expérimentation sur une durée de trois années. Cette période de trois années sera essentielle pour qu'on puisse travailler, pour ceux qui veulent travailler ensemble, pour la réorganisation et la mutation économique, pour ne pas être dépendants que de l'importation en Martinique. Mais, pour mettre en place ce taux zéro sur 54 familles de produits, nous exigeons, après le passage en plénière, plusieurs choses. La première chose, c'est que l'État s'engage sur la TVA. La TVA qui concourt aussi à la cherté de la vie. Je demande à l'État, avant la plénière du 3, de bien vouloir nous répondre : « que faites-vous sur la TVA ? Vous la mettez à zéro, vous la mettez à un, à deux, qu'est-ce qu'on fait ? »
En parallèle, le président du conseil exécutif a également annoncé la création d’une structure pour contrôler les prix et les marges autorisées. Il a aussi insisté sur la nécessité de pousser la production locale.