Le dépistage de la drépanocytose généralisé à toute la France
Cette mesure, qui fait suite à une promesse de campagne d’Emmanuel Macron, va concerner tous les nouveaux-nés, peu importe leur ethnie, à compter du 1er novembre prochain.
C'était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron en 2022 et elle est enfin mise en oeuvre : la généralisation du dépistage néonatal de la drépanocytose sur tout le territoire français.
Déjà obligatoire aux Antilles, le dépistage de cette maladie génétique n'était pas automatique sur les nouveaux nés dans l'Hexagone.
Seuls les bébé noirs ou semblant être afro-descendants étaient testés. Mais avec le métissage cette maladie touche aujourd’hui toute la population.
Une prise en charge plus précoce
La généralisation des dépistages est donc une très bonne chose pour le Docteur Gylna Loko, responsable du centre de référence de la drépanocytose en Martinique.
Inconsciemment, la drépanocytose était considérée être une maladie ethnique. Plusieurs fois, la demande avait été faite par les associations et par les professionnels de santé pour que ce dépistage soit systématique à tout nouveau-né. Et la Haute Autorité de Santé s’était toujours opposée à cela. C’est peut-être aussi pour des raisons de sous mais la prévention coûte dans un premier temps pour moins coûter après.
Pour le Docteur Gylna Loko, « dépister tôt permet de prendre en charge tôt ».
Le bébé, à la naissance, n'a pas de manifestation de la maladie. Elle survient autour de 6, 8 mois et, quand c'est très précoce, autour de trois mois. Cette période, lorsque le dépistage est fait à la naissance, est mise à profit pour informer et éduquer les parents. La drépanocytose a longtemps été considérée comme une maladie concernant les Antillais et les Africains. On a longtemps considéré que cela ne touchait que peu de personnes et le dépistage était fait au faciès des parents des enfants. Lorsque les parents étaient visiblement originaires d'une zone à forte prédominance de la maladie, l'enfant, le nouveau-né, était dépisté. Avec les métissages, les caucasiens ne sont pas épargnés par le risque d'avoir des enfants drépanocytaires parce qu'ils ne connaissent pas forcément leur ascendance.