Grandes vacances 2024, un bilan en demi-teinte pour les loueurs de gîtes en Guadeloupe
Avec des taux de remplissage qui n’étaient pas au rendez-vous en juillet-août, l’heure n’est pas à l’optimisme pour les loueurs de gîtes, qui sont pénalisés par le problème récurrent de l’eau et la hausse des prix des billets d’avion.
Le premier bilan de l’activité touristique dans nos îles, à deux semaines de la rentrée, est plutôt en demi-teinte, notamment pour les loueurs de gîtes.
Pendant ces grandes vacances 2024, en effet, les taux de remplissage n’étaient pas au rendez-vous dans ces structures d'hébergement touristique.
Olivia Ramoutar, présidente de la Fédération des hébergements de tourisme de proximité, était en direct, ce lundi matin (19 août), dans notre journal de 7 heures.
Ces grandes vacances ont été plutôt timides avec des taux de remplissage qui n’étaient pas au rendez-vous. Nous pensions avoir un apport de clientèle par rapport aux JO. Et ça n’a pas du tout été le cas, d’autant qu’il fait très beau dans l’Hexagone, il fait même très chaud. La clientèle locale était, elle, au rendez-vous, mais nous savons bien que ce sont des petits séjours, des petites formules.
Le problème récurrent de l’eau
Olivia Ramoutar souligne, une nouvelle fois, le problème du manque d’eau au robinet et de sa qualité, qui pénalise toute la Guadeloupe, y compris les loueurs de gîtes.
Ce n’est pas la première fois que la Fédération du tourisme de proximité monte au créneau pour cette histoire d’eau, qui pénalise significativement la Guadeloupe. Aujourd’hui, vous imaginez quelqu’un qui veut venir en vacances. Il vous demande déjà si vous êtes équipé d’une citerne, si l’eau est potable, etc. Ce sont des éléments qui ne sont pas forcément positifs pour une destination. En tant qu’acteurs économiques et propriétaires de gîtes nous avons le devoir, systématiquement, de mettre des packs d’eau dans nos hébergements pour accueillir nos clients. Actuellement, l’eau est impropre à la consommation, donc nous nous devons de nous organiser pour notre clientèle et la sécuriser.
Olivia Ramoutar s’est fait l’écho de l’inquiétude des loueurs de gîtes quant aux taux de fréquentation des mois, voire de la saison prochaine en l’absence d’une réelle visibilité.
Avant, les séjours en gîtes touristiques se programmaient un an à l’avance. Donc, un an à l’avance, nous savions, à peu près, que nous allions avoir des taux de remplissage qui avoisinaient tel et tel pourcentage. Aujourd’hui, ce n’est plus du tout le cas. On sent un changement de comportement. Nous avons quelques réservations, mais plutôt sur de la clientèle récurrente, des gens qui ont l’habitude de venir. Et c’est souvent du long séjour. Mais il y a peu de nouvelles demandes de clients qui souhaitent découvrir la destination.
Le prix des billets d’avion
Outre le problème de l’eau, la présidente de la Fédération des hébergements de tourisme de proximité pointe du doigt un autre frein et non des moindres, le prix des billets d’avion.
Ce prix est hyper inquiétant. La cible de la clientèle des gîtes touristiques, ce sont les familles avec un couple et deux enfants. C’est plus de 5 000 euros de billets d’avion. C’est très compliqué, d’ailleurs nous pensons faire des interventions auprès des parlementaires. J’ai rencontré, cette semaine, le député Elie Califer avec qui j’ai échangé et nous espérons vraiment que cette situation va se calmer et qu’on va pouvoir avoir des tarifs attractifs parce que cela fait beaucoup de points négatifs pour la prochaine saison.