Hommage aux 152 victimes martiniquaises du crash de la West Caribbean

Par 16/08/2024 - 10:17 • Mis à jour le 17/08/2024 - 10:01

Le 16 août 2005, 152 familles martiniquaises perdaient un ou plusieurs proches dans le crash de l'avion de la West Caribbean, qui s'est écrasé au Venezuela. Depuis, chaque 16 août, un hommage est rendu aux victimes dans les communes où elles résidaient.

    Hommage aux 152 victimes martiniquaises du crash de la West Caribbean
Photo d'archives

Il y a 19 ans, 152 Martiniquais ont perdu la vie lors du crash aérien entre le Panama et le Venezuela.

Ce vendredi (16 août), plusieurs événements de commémoration sont prévus, à commencer par un dépôt de gerbe à 9 heures, près de la stèle à Basse-Pointe. 

Le point sur les événements du jour avec Rose-Marie Taupin Pélican, présidente de l’association des victimes de la catastrophe aérienne du 16 août 2005.

Après Basse-Pointe, nous serons à 11 h 30 à Saint-Esprit, puisqu'il y a eu aussi énormément de victimes, une quarantaine à Saint-Esprit. Puis, nous terminerons à 14 heures près de la stèle François Mitterrand, à Fort-de-France.

Près de 20 ans plus tard, aucune explication n’a réellement été donnée sur les circonstances de l’accident.

La douleur des familles encore vive

L’association des familles des victimes (AVCA) a engagé des poursuites au nom des proches toujours à la recherche d’explications.

Un non-lieu a été prononcé le 25 avril 2023.

De ce fait, explique Rose-Marie Taupin Pélican la douleur des familles est encore très vive.

Je pense que la manière dont l'enquête judiciaire a été menée, la conclusion de cette enquête-là, ça n'est pas de nature à rassurer les familles, à leur permettre de trouver l'apaisement qui permettrait de faire un deuil normal après 19 ans. Au contraire, elles sont extrêmement remontées et on ne comprend pas qu'on en soit là, qu'on soit à un non-lieu, alors qu'il y a tellement de choses évidentes dans ce dossier-là.

Devant la cour européenne des droits de l'homme

Prochaine étape, l’association prévoit de faire appel à l’échelle européenne

Pour Rose-Marie Taupin Pélican pas question de lâcher l’affaire.

Nous sommes déterminés. Nous l’avons dit aux familles dès le départ. Nous irons aussi loin que nous pourrons le faire. Il nous reste l’étape de la cour européenne des droits de l’homme. Et bien nous irons devant la cour européenne des droits de l’homme.

Hommage aux victimes du crash de Maracaïbo.

Une stèle à Paris, au Père Lachaise

A Paris, au cimetière du Père Lachaise, une stèle, rénovée l'an passé, a été érigée en mémoire des victimes deux ans après le drame. Des proches viennent s'y recueillir chaque année, comme Marie-Cécile, Madeleine et Josette, qui ce vendredi (16 août), se sont affairées autour de la stèle. Leur nièce et cousine, Marie-Odile, a péri dans le crash avec son marie.

Marie-Cécile tient à venir chaque année.

C'est important pour moi de venir ici. J'ai été élevée avec elle. C'est ma soeur et elle me manque. C'est pour montrer que je suis toujours là et que je pense à elle.

Plus le temps passe, moins de personne viennent se recueillir sur cette stèle, mais pour Josette, il n'y a pas besoin de se déplacer pour penser aux disparus, mais elle tient à être présente, pour sa nièce. C'est l'occasion de se remémorer des souvenirs, mais aussi de parler procédure avec notamment le dernier recours possible devant la cour européenne des droits de l'homme. Et sur ce point, Marie-Cécile et Josette ne sont pas d'accord. Pour Josette, il est temps de cesser car, « de toute façon, on ne saura jamais la vérité ». Marie-Cécile, elle, pense qu'il faut continuer. « Il faut aller au bout de ce qu'on a commencé, ne serait-ce que pour apaiser ceux qui restent. » 

 


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